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Gaping, l’aventure intérieure
Le 10 avril 2019, l’Event Horizon Telescope marquait l’histoire de la science en publiant le premier cliché direct d’un trou noir, cet astre si dense et si profond qu’il avale tous les corps spatiaux, tous les fluides célestes qui croisent à sa périphérie, y compris la lumière. C’est oublié que le porno, lui, n’a pas attendu Stephen Hawking pour offrir au monde d’imprenables images de trous noirs supermassifs, et ce, sans même l’aide du plus petit télescope. Vous l’aurez compris, aujourd’hui, on parle de gaping, cette pratique subtile qui consiste à se faire mettre si fort l’anus en étoile, que celle-ci s’effondre sur elle-même pour laisse place à un orifice béant et obscure, offert à la curiosité astrophysique de la caméra.
Dark side of the Moon
Le gaping, c’est un peu l’horizon des événements du voyage masturbatoire, l’extrême limite au-delà de laquelle tout retour vers la lumière s’avère impossible. Franchir le cap du gaping revient à plonger dans un tourbillon irrésistible de perversions moins sexuelles qu’anatomiques, telles que le prolapse anal, les introductions dans l’urètre, voire carrément l’endoscopie (croyez-nous sur parole, ça existe !). Bref, la fin de l’innocence pornographique. Il faut dire que l’art de la « béance », comme disent les traducteurs automatiques des tubes porno, va déjà très loin dans la dimension organique de la sexualité. Là où la chorégraphie des appendices externes relève finalement d’une représentation classique des corps et de la sexualité, de l’extension d’un érotisme naturel et universel, le gaping tutoie l’obscène. Littéralement, il montre « ce qu’on ne devrait normalement pas voir ». L’exploration filmique des cavités humaines devient alors un geste éminemment pornographique, la victoire esthétique du « bandant » sur le « beau », dans la course à l’orgasme onaniste du spectateur. Si le porno se distingue de l’érotisme par le concept d’orifice, alors le gaping en est le paroxysme.
Cette analyse iconographique, certes fort pertinente, ne répond toutefois pas à la question principale de cette chronique : pourquoi est-ce que la béance, ça nous excite ? Plusieurs théories s’affrontent…
Long vit, ô Roi !
Pour l’école « gender studies », il s’agit d’un fantasme purement masculin. Conditionné par un patriarcat antédiluvien, le mâle aurait un rapport possessif à la sexualité. Il aspirerait à « prendre femme », à posséder sexuellement la femelle. Aussi, dans une pornographie percluse de considérations machistes, de tels atavismes s’expriment pleinement. Le gaping est l’un d’entre eux. La femme, malmenée par des heures de sodomie intensive, vient exposer, généralement face contre terre, la dilatation consécutive à un tel traitement, comme témoignage de son assujettissement au souverain pénis. La dilatation comme empreinte, comme signe d’appartenance symboliquement proportionnel à la largeur du chibre encaissé et à la vigueur de son propriétaire. Cette métaphore ne repose cependant sur aucune réalité anatomique. Qu’il s’agisse d’anus ou de vagin, il n’est pas de pénis suffisamment gros pour les déformer durablement, quelle que soit la durée d’application. Soit ça rentre, soit ça ne rentre pas, le potentiel de dilatation de ces orifices dépendant bien plus des capacités de décontraction musculaire de l’intéressée que des mensurations de son étalon. En outre, aussi séduisante soit-elle, cette théorie élude complaisamment les séquences de « solo-gaping« , de « dildo-dilatation » et de fistfucking auto-infligé pour soutenir son propos.
Stade anal ?
La théorie concurrente se réclame quant à elle de l’école freudienne. Selon cette école de pensée, toute pénétration vaginale est une quête du vagin maternel -avec Freud, c’est toujours une histoire de maman (#incest). À travers la sexualité, on rechercherait la béatitude pré-natale, la petite mort, celle d’avant la vie. De fait, ce que propose le porno, en tournant sa caméra vers les vulves dilatées par l’effort, exhibée avec soulagement par une actrice qui a gémit et supplié, ce n’est ni plus ni moins qu’une renaissance. « Et la dilatation du trou de balle, dans tout ça ? », me direz-vous. C’est là que ça patine. Bien que ce bon vieux Sigmund eut très certainement trouvé une nouvelle interprétation incestueuse de très bon goût pour nous expliquer l’anal gaping, ses héritiers peinent un petit peu à synthétiser le sujet.
Mimi, cracra…
Reste alors à investiguer une dernière piste, de loin la plus technique. On aimerait voir du gaping parce que, tenez-vous bien, c’est plutôt crapoteux. Ejaculation faciale, squirting jaillissant, farfouillage de nénette et léchage de couilles, l’esthétique porno est entièrement construite autour de ce paradigme dégoûtant. Et, admettons-le, si vraiment tout ça nous répugnait, nous n’aurions sans doute jamais délaissé les catalogues de lingerie. L’amour du trou de balle en fleur ne serait par conséquent que l’ultime déclinaison de notre attirance transgressive pour les trucs un peu cracra. Le gaping renverrait en définitive à l’émerveillement organique enfantin pour les saletés, celui qui nous amenait à nous triturer le nombril ou à trifouiller dans notre nez à la recherche de l’inattendu, du gluant, du salé. Le gaping, un retour en enfance ?
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