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Comment bien se fister – les conseils de Lola Hoop

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Le fist-fucking est-il vraiment accessible au commun des mortels ? Ce petit tutoriel arrive à poing nommé pour résoudre cette épineuse question…

Entre une cinquième vague de covid et les prémices d’une élection présidentielle aux relents nauséabonds, l’année 2022 promet d’ores et déjà de nous en mettre plein le cul pour pas un rond. Autant prendre les devants (et les derrières), en préparant sa délicate rondelle aux douloureuses échéances à venir. Or, quoi de mieux qu’une petite séance de fist fucking pour ouvrir ses chakras et repousser les limites de sa capacité anale ? Comme toute discipline artistique, le fist réclame toutefois un certain niveau maîtrise pour s’en sortir haut la main, que ce soit en solo ou en duo. Voici donc une poignée de conseils pour bien s’initier, sans risquer de se blesser. Mais avant d’attaquer le comment, questionnons déjà le pourquoi…

Non, le fist-fucking n’est pas qu’un délire hyper-hardcore réservé aux productions porno BDSM spécialisées dans l’acte de barbarie. Bien qu’un tantinet extrême, l’art du poing n’en est pas moins une pratique très intime qui, lorsqu’elle est partagée avec autrui, devient le catalyseur d’un moment de complicité, d’abandon et de jouissance sans commune mesure. Puisqu’on n’introduit pas sa main dans le rectum de n’importe qui et, réciproquement, on n’accueille pas la paluche du premier venu dans son fondement, fisteur et fisté sont forcément quelqu’un l’un pour l’autre. En outre, être fisté, c’est se sentir comblé comme on ne l’a jamais été, faire l’expérience d’une pression aussi intense qu’inexorable au plus profond du siège érogène ; un fantasme gargantuesque, adressé aux insatiables amateurs de sensations fortes.

Sa moitié au bout des doigts

Un poing, c’est tout ?

Mais trêve de teasing. Il ne faudrait tout de même pas se laisser happer par l’excitation pour se jeter à cul perdu dans l’aventure en oubliant les précautions d’usage. Comme l’a si bien dit Delfynn Delage : « On ne fait pas un fist à la première venue. » A fortiori, on n’introduit pas sa mimine jusqu’à la gourmette dans son rectum, son vagin ou ceux d’autrui sans se préparer et s’équiper en conséquence. Il est faux de penser qu’il suffit de disposer d’un bras fonctionnel pour pratiquer le fist-fucking. Un brin de matériel s’impose : une poire à lavement, si anal, une panoplie de godes et autres plugs de tailles variées, une serviette propre à disposer sous le postérieur rudoyé et, surtout, beaucoup de lub’ !

Le lubrifiant, c’est la vie, et particulièrement lorsqu’il s’agit de faire rentrer si gros dans si petit. Ne nous y trompons pas, les orifices humains sont passablement extensibles, à condition d’y aller progressivement et de copieusement huiler toute cette prodigieuse machinerie, car à de tels niveaux de contrainte mécanique, toute friction est synonyme de casse. Lola Hoop, girl next door virtuelle et adepte occasionnelle du fist, l’explique parfaitement : « Je dirais de ne pas être radin sur le lub… Moi, j’aime bien m’en foutre partout littéralement, comme dans les porn où la meuf est huilée de la tête au pied. Faut que ça glisse, pardi ! Mon petit tips top secret, c’est l’utilisation d’un lubrifiant au CBD que j’adore, notamment pour ses propriétés relaxantes et qui agit aussi comme un vasodilatateur. »

Juste un doigt

Fister ou être fisté, ça ne s’improvise pas entre la pipe et la leuleu. Y parvenir requiert généralement une séance dédiée sans garantie d’aboutir. D’où l’importance d’une préparation impeccable, qui commence déjà par se couper proprement les ongles. Des gants voire des moufles conçus expressément à cette fin (avec ou sans latex) existent d’ailleurs sur les sites spécialisés, pour les donneurs les plus tatillons. Mais c’est côté réception que le gros du travail se fait. S’il est question d’anal, un lavement s’impose, à l’eau clair et tiède, sans trop s’acharner, car la flore intestinal est fragile. Ensuite, il s’agit de préparer doucement et progressivement l’orifice choisi en le stimulant à l’aide d’accessoires de plus en plus gros (cf. la panoplie de sextoys précédemment citée). À noter que le vagin a tendance à se dilater proportionnellement au plaisir sexuel, il est donc au plus large lors de l’orgasme. Une longue séance de préliminaires se révèle ainsi indispensable.

Selon les anatomies, l’anus peut se montrer plus rétif aux introductions démesurées. C’est pourquoi exercices et décontraction sont ici d’une importance capitale, ce que confirme la modèle interrogée. « La précaution essentielle ? Être détendu of course, dès qu’on touche à son cu-cul, c’est indispensable. Comme accessoires, les basiques sont toujours bien : les plugs, de plus en plus gros, ou godes, mais on peut tout à fait s’en passer, tout simplement en utilisant ses doigts, un seul, puis deux, etc. », jusqu’à ce que les cinq s’y glissent sans heurts, en formant un bec, pour faciliter la progression. Spécialiste du solo, elle ajoute quelques précisions spécifiques à ce contexte. « Avant de s’y aventurer avec les doigts puis la main, il faut aussi préparer son corps et ses poignets à se contorsionner. Littéralement, je m’échauffe les poignets, mais aussi le dos. Pour moi, la position la plus simple et confortable, c’est à quatre pattes, mais clairement, ce n’est pas simple à tenir. D’où l’échauffement, pour permettre une plus grande souplesse et donc une pénétration plus profonde de la main… »

Vous ne voulez pas un whisky d’abord ?

Souvent conseillés, les substances analgésiques, qu’elles soient locales ou générales, sont pourtant à proscrire chez les débutants. Car atténuer la douleur, c’est aussi supprimer la conscience du risque et les alarmes sensorielles signalant un problème. Idem pour l’alcool et les drogues récréatives qui induisent en plus des comportements hasardeux. Un esprit sain dans un corps sain, dans un autre corps sain, c’est la règle élémentaire des expérimentations sexuelles. D’autant que, comme son nom l’indique, l’introduction n’est jamais que le prologue de l’aventure.

La célèbre Fistinière, maison historique du fist fucking français

Aussi, une fois pris la main dans le pot de confiture (ou de chocolat), encore faut-il prodiguer le plaisir. Et comme toujours douceur et délicatesse sont les maîtres-mots. Plus que jamais, les organes sollicités sont soumis à rude épreuve et jouer du piston est tout sauf l’idée du siècle. On privilégiera donc les mouvements lents, rotations et caresses, en veillant à toujours préserver l’intégrité des chairs et le confort de celui ou celle qui reçoit les faveurs manuelles. Le spectacle peut alors commencer.

Poing final

À mi-chemin entre l’outrage anatomique et la performance athlétique, on se surprend alors à admirer les subtilités du fist-fucking. Les yeux révulsés par l’intensité de la sensation, les grognements de bête sauvage, les attouchements obscènes au plus profond de son intimité… « J’avoue que j’ai commencé pour la performance. Cela ne m’aurait pas traversé l’esprit de me fister moi-même juste par plaisir, j’ai des godes XXL qui font déjà l’affaire pour ça. Mais c’est un réel plaisir que j’ai appris à me faire. C’est bête, mais pouvoir bouger indépendamment les 5 doigts à l’intérieur, c’est juste incroyable (mon gode XXL ne fait pas ça !). Cela dit, ça reste une pratique rare et en solo. Sans filmer, ça ne m’arrive jamais. En duo, c’est très rare aussi, c’est encore perçu comme une pratique extrême, j’ai l’impression », résume Lola Hoop au sujet de sa propre expérience.

Lola Hoop, toujours prête à filer un coup de main

Une fois l’intéressé comblé, aussi bien physiquement que psychologiquement, il est enfin temps de mettre fin aux hostilités. Et, à l’instar de l’incipit, un épilogue digne de ce nom se fait dans la délicatesse la plus raffinée. Jusqu’à la dernière seconde, il convient de ménager l’orifice distendu, ainsi que la personne qui en dispose. On retire donc sa main avec précaution en flattant une dernière fois la chair et on passe à l’aftercare, cette phase de cocooning qui conclue les ébats les plus vertigineux. Seul ou à deux, on se cajole, on se dorlote, on prend soin de soi et de l’autre, le temps de faire baisser la pression, de retrouver ses sens et de s’assurer que tout va bien.

Spectaculaire dans sa conception comme dans sa réalisation, l’art du fist-fucking n’a pour autant pas vocation à être violent ou destructeur. Pour peu que l’on respect le corps à chaque instant, et que l’on suive scrupuleusement les étapes idoines, la pratique ne laisse aucune séquelle, sinon le souvenir poignant d’une expérience sexuelle hors du commun. Les adeptes auront alors tout le loisir d’épater la galerie de leurs prédispositions anatomiques, en leur fameux numéro de ventriloque à leurs partenaires les plus aventureux. Ainsi fion, fion, fion, les petites marionnettes…

Titulaire d'une maîtrise en cinéma, auteur d'une Porn Study à l'Université Paris VII Diderot, Clint B. est aujourd'hui chroniqueur de l'actualité porno.

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