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Roulette gay : nous faisons tous du porno gay !
Non le phénomène des roulettes type Chatroulette n’est pas devenu has been. Au contraire. Toujours très actifs, ces sites continuent de flouer les barrières entre celui qui mate du sexe et celui qui finit par s’exhiber devant une caméra. En passant nos chaudes soirées à nous astiquer avec notre webcam, ne serions-nous pas tous devenus à notre insu des acteurs pornos ?
L’addiction à la roulette gay : pourquoi ?
Benjamin a 26 ans et il assume : « Je vais sur des sites de roulette gay quasi tous les soirs, quand je ne me fais pas de plans ». Mignon, bien foutu et exhib, il s’ennuie un peu dans sa ville, Nancy, où les mecs ne sont pas forcément légion. « Ça va faire 5 ans que je vis ici et étant très sexe, j’ai eu rapidement l’impression d’en avoir fait le tour pour ce qui est des plans. Les sites de roulette permettent de dialoguer avec des tas de mecs, des français et des étrangers et c’est super excitant !». Remède à la solitude, la roulette est plus conviviale qu’un simple site porno car elle permet un échange en temps réel avec « une vraie personne » (même si l’on sait que tout le monde se met quelque part en scène). Elle a aussi l’avantage d’être généralement gratuite. Philippe, 42 ans, a ainsi délaissé les sites de cams tarifés pour la roulette : « J’étais devenu accro aux sites de cams payants mais suite à des difficultés financières, je me suis converti à la roulette. Même si les mecs sont moins mignons et qu’on ne peut pas leur demander ce qu’on veut, il y a de belles surprises, de vraies rencontres, plus de naturel, d’authenticité ».
L’addiction du zapping
Si comme Philippe l’explique, un site de roulette peut donner lieu à des rencontres ou échanges sympas, ce genre de plate-forme reste un concentré de consommation de garçons pixelisés. Benjamin rigole d’ailleurs quand on lui parle de rencontres : « Autant j’y passe beaucoup de temps, autant j’avoue que si tu cherches une vraie rencontre ce n’est pas l’endroit. Les mecs sont là pour se branler, et vite. Je me souviens que la première fois que je m’étais connecté, j’avais halluciné face à la vitesse à laquelle les mecs te zappent. Ils sont dans un truc compulsif et toi tu finis par faire pareil. Tu as la queue dans une main et avec l’autre tu cliques sur « Next » jusqu’à ce que tu trouves quelqu’un qui t’excite. En général les dials sont basiques, on est surtout là pour mater et s’exhiber. Parfois les gars te zappent alors que vous avez même pas joui ! Mais c’est le jeu ».
Pas aussi bien gâté par la nature que Benjamin, Philippe a eu droit à des revers mais reste positif sur l’expérience de la roulette : « On me zappe beaucoup car je n’ai pas un physique de couverture de magazine gay. Mais quand un mec prend le temps de me dire bonjour, j’essaie d’instaurer un rapport de qualité. Pour certains, je suis trop lent. Mais il y a des mecs biens aussi sur les roulettes ! Et même si à terme on est là pour se chauffer et se branler, j’ai commencé de vraies correspondances en passant par ce type de sites. On parle, on s’échange notre Skype ou notre Facebook (pratique si ça bugue) et parfois on se rencontre ». Si Benjamin avoue que l’aspect zapping le fatigue, il admet aussi que c’est ce qui le tient en haleine : « Tu restes toujours avec cette idée qu’un super beau mec est à portée de clic. Du coup tu y passes des heures. Tu bandes, tu débandes, tu rebandes… Ca peut être lassant par moments mais c’est excitant aussi de chercher. Quand tu trouves LE mec avec qui ça accroche, t’es super chaud ! (rires) »
S’exhiber en cam, est-ce de la pornographie ?
Si se masturber en cam est différent de mater du porno, cela n’en reste pas moins un outil voué à contenter la recherche de plaisir solitaire, de façon participative. Philippe rejette l’idée de se considérer comme une personne faisant du porno : « Ca n’a rien à voir, c’est privé ! « répond-il, presque offusqué. Mais s’exhiber sur un chat, faire « le show », cela reste pourtant une mise en scène de soi et de son corps. Benjamin pour sa part avoue : « J’ai toujours aimé m’exhiber mais je n’ai pas les couilles pour faire du porno et assumer. J’avais posté une vidéo de moi en train de me faire prendre sur un tube, sans montrer mon visage, et déjà j’étais flippé. Le porno ça me fait fantasmer à fond. Si il n’y avait pas le risque que mon entourage le découvre, j’en aurais fait, c’est certain. A défaut, j’aime bien qu’on me mate sur un site de roulette. Je n’irai pas jusqu’à dire que je me considère comme un acteur porno mais ça en donne un peu l’illusion. J’aime bien faire mon intéressant, je veille à toujours être au top physiquement avant de me connecter. Parfois je m’amuse avec des jouets… Ce ne sont pas des images qui restent – sauf si quelqu’un enregistre à ton insu mais j’ai jamais eu ce problème. Par exemple je me souviens pas de 90 % des mecs avec qui je me suis branlé. Ca défile tellement vite et il y a tellement de connectés différents tous les soirs ! »
La concurrence persistante de la cam
Le gros concurrent de la roulette, c’est bien sûr encore et toujours la cam payante. Si les sites de roulette ont comme avantage de prôner la gratuité, ils peuvent se faire du soucis avec les avancées technologiques à venir. En effet, la sortie attendue de l’Oculus Rift et autres casques de réalité virtuelle pourraient jouer en leur défaveur ou perturber leur aspect convivial. Imaginez : le mec qui veut mater a son casque et se fait un gros kiff en matant son interlocuteur. Mais cela ne marche que dans un sens car si l’on veut voir et être vu, les deux personnes se retrouvent avec un casque sur le visage et ce n’est pas très sexy (à moins de se ficher du visage…). Au contraire, les cams ont tout a y gagner, basées sur un rapport plus organisé (le client mateur peut avoir le casque et au modèle de s’exhiber).
Eternel vertige que celui d’être ultra connecté, de dévoiler son intimité à de purs inconnus, qui peuvent disparaitre en un clic. A travers les roulettes, on accepte de consommer et de se laisser d’une certaine façon consommer aussi, sans toujours vouloir y voir le cynisme qui va avec. Avant on se chauffait à coups de textes sur Minitel. A-t-on vraiment gagné au change en passant au « tout visuel » ? Notre sexualité est-elle plus riche avec ces outils et ceux à venir ? Pas si sûr…
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