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Tickling gay : quand se chatouiller fait bander

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Quand on ne connaît pas ce trip, on a un peu tendance à faire les gros yeux. Le tickling gay est encore un fétiche de niche mais il a ses adeptes passionnés. Egalement désignée knismolagnie ou titilagnie, cette pratique repose tout simplement dans le fait de… se chatouiller entre garçons. Explications…

On commençait par en rire…

Christian, 37 ans se revendique comme un adepte du tickling. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Et pour cause : il ignorait son propre fétichisme ! « Déjà jeune, je me rendais compte que quand un de mes amants me chatouillait, ça me rendait dingue. Comme beaucoup je me tortillais, je riais mais il y avait quelque chose de plus profond que ça. Je sentais mon propre corps m’échapper en quelque sorte, j’entrais dans une certaine forme de transe. C’était bref mais intense, j’y prenais du plaisir mais je ne posais pas de mots dessus ». Les adeptes du tickling ont souvent cela en commun : contrairement à ceux qui clament haut et fort qu’ils ont en horreur les chatouilles, eux y trouvent un plaisir jubilatoire pense-t-il mais surtout jouissif dans le fond.

Un rapport joyeux à la sexualité

Quand on parle de chatouilles nous vient instantanément en tête l’image d’une personne qui rigole. « Ahlala ça chatouille » : on l’a tous dit au moins une fois. Quand on est enfant, on s’amuse d’ailleurs copieusement à chatouiller ses petits camarades. Une fois adulte, c’est plus rare. Christian admet retrouver là une sorte de joie enfantine : « Une fois qu’on est adulte, on s’autorise des câlins, des mots doux mais rares sont ceux à se chatouiller et c’est dommage. C’est une façon te taquiner l’autre, de l’amener à extérioriser quelque chose, de libérer son corps ». Vu de loin, le tickling peut donc paraître rigolo. Le porno gay mainstream flirte un peu avec la pratique, notamment quand il s’agit de filmer des minets. C’est tellement mignon, 2 jeunes garçons imberbes au sourire radieux qui se caressent le bas du ventre, le dos ou les aisselles… Il y a quelque chose de gai, qui nous renvoie à l’un des aspects les plus ludiques de la sexualité.

gay_tickling_5Un plaisir plus « violent » qu’on ne pourrait le penser

Christian a eu sa révélation avec un garçon actif et plutôt branché SM. « Je faisais un plan cul avec un mec dominateur et lors des préliminaires, il s’est mis à me chatouiller la plante des pieds. A la fois ça me plaisait et je me demandais s’il était bien sérieux. Et bien il l’était et pas qu’un peu ! J’ai découvert que les chatouilles pouvaient constituer une véritable pratique sexuelle. Ca peut durer très longtemps et aller de pair avec le SM. Nous ne sommes pas beaucoup à pratiquer « physiquement » mais quand on le fait ça peut durer 1h, 2h, 3h, avec des temps de pause ».

Entre se faire chatouiller 1 minute et tenir une heure il y a un monde. Le corps peut réagir de façon surprenante, inattendue. Christian précise : « Ce garçon qui m’a initié au tickling a vite compris que j’aimais ça. Je dois avouer que j’étais fou : c’était quelque chose de latent, que j’avais en moi depuis longtemps mais que je n’avais jamais eu l’occasion d’exprimer. J’ai découvert des sensations inédites, j’ai carrément eu l’impression de redécouvrir mon corps, des sensations incroyables. ».

Si l’on parcourt un peu le net, on découvre en effet que le tickling s’acoquine souvent au SM car il requiert une véritable endurance et flirte avec une certaine douleur. « Il y a un moment où on a envie d’hurler à notre partenaire d’arrêter, et c’est là que ça devient excitant. On repousse ses limites, on a l’impression de devenir fou, on se tord dans tous les sens, on est comme ivre. »

Les codes de la chatouille

gay_tickling_3Plus que de s’amuser avec ses habiles petits doigts, le tickling se creuse, s’apprend, se maîtrise. Découvrir ses zones les plus sensibles, les travailler en ayant recours à une brosse ou une brosse à dents, c’est la garantie de repousser les limites et de vivre une expérience pour le moins puissante. « On peut être sensible à pleins d’endroit différents. Quand je parle de redécouvrir son corps, il est vraiment question de ça. On se découvre des points faibles et c’est irrésistible ! » explique Christian.

Se branler sur des guili guili

Fantasme qui attire la curiosité, pratique dont on parle peu, le tickling est pourtant extrêmement présents sur les tubes de vidéos amateurs. Côté porno gay, le trip est surtout visible à travers des sites traitant du fétichisme du pied ou dédiés au SM. On peut voir des dominateurs de chez Kink malmener leurs soumis avec des plumes, on retrouve beaucoup des garçons de labels comme My Friends Feet qui hurlent entre douleur et plaisir alors qu’on titille sans relâche la plante de leur pied. Car, c’est bien connu : les panards sont un des endroits où les chatouilles ont le plus grand impact. En quoi est-ce excitant ? Christian développe : « Beaucoup de personnes ont du mal à imaginer à quel point c’est bandant. On est dans le lâcher prise, l’abandon total, on laisse l’autre jouer totalement avec son corps. Si j’aime recevoir des chatouilles, j’adore aussi en donner. Il y a un plaisir esthétique quand on est « actif » dans ce domaine. C’est très stimulant de voir un partenaire bouger sans plus rien contrôler, complètement à sa merci. Sous les chatouilles on n’est plus vraiment soi-même, on bascule. C’est difficilement qualifiable, c’est l’extase ! Ceux qui regardent des vidéos de tickling recherchent le plaisir d’un mec qui se lâche, qui perd le contrôle »

Pas facile d’assumer

gay_ticklingFaire son coming out d’amateur de tickling n’est pas évident selon notre interlocuteur : « J’ai essayé d’en parler à plusieurs personnes mais j’ai été assez surpris de l’étroitesse d’esprit des gens. Quand on essaie d’expliquer ce goût un peu particulier, marginal, on récolte les rires ou la consternation. On ne nous prend pas au sérieux. Pour beaucoup, les chatouilles vont de pair avec un caractère ridicule, grotesque. Quand j’en parle avec des potentiels plans culs, beaucoup me zappent, me disent que je suis un pervers ou un tordu. Mais pourquoi cela serait-ce plus dérangeant qu’une tournante ou un fist ? »

Selon Christian, la clé du succès de ce type de vidéos s’explique par cette difficulté à pouvoir réaliser ses envies « en vrai ». « Pour trouver un plan chatouilles, c’est un petit parcours du combattant. Moi j’ai la chance d’avoir trouvé un amant régulier avec qui on est sur la même longueur d’ondes mais avant ça, je faisais comme tout le monde : je regardais des vidéos. Et en les regardant j’avais cette sensation de communion avec les modèles. Je me disais qu’on partageait le même goût, comme un petit secret, que nous on savait l’effet que ça fait, comme il est à la fois éprouvant et exaltant de se livrer à ces jeux. C’est une autre façon d’amener deux corps à se rencontrer, tantôt ludique tantôt extrême ». Curieux : ne pas s’abstenir…

Thomas s'abreuve de porno depuis ses 15 ans. Après les premiers émois des VHS hétéros, il développe une passion débordante pour le x gay alors qu'Internet fait son apparition. Pornophage et curieux, tous les genres et fétiches attisent sa curiosité. Il partage ses fantasmes et addictions sur son propre blog, Gaypornocreme, et régulièrement pour le magazine gay Qweek.

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