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Combats, boxe et beaux mecs : le wrestling gay porn

Il paraît que de la douleur émane souvent le plaisir. L’adversité entre mâles est sexy et le Wrestling Gay Porn est devenu un petit fantasme de niche. Tumblr spécialisés, sites fétichistes, films dédiés : les combats virils font visiblement bander. C’est le moment de suer !
Duel de sexe et testostérone
On est finalement pas surpris de cet attrait pour des vidéos mêlant combat et baise entre garçons. Pour beaucoup, les rapports sexuels sont basés sur un rapport de force, de dominant-dominé. Sous la couette ou ailleurs, on se bat en quelque sorte pour avoir l’ascendant. C’est bien entendu encore plus fort entre gays où ce sont deux mâles qui s’opposent pour mieux fusionner. Si un certain nombre se décrit comme actif ou passif de nature, pour les versatiles le jeu de savoir qui finira par prendre l’autre est diablement excitant.
Vous verrez rarement des minets dans du wrestling porn et pour cause : c’est un genre qui s’adresse à ceux qui aiment les « mecs mecs ». Les clients de ce type de porn recherchent des gars virils, air de dur à cuir, qui s’affrontent pour « se faire le cul ». Un film comme The ultimate top produit par Jet Set Men propose par exemple une trame aussi simple qu’efficace : des boxeurs s’affrontent et le perdant se fait prendre, en même temps que se déploie un championnat du meilleur actif.
Quand on est attiré par une personne du même sexe, on se compare et aussi, parfois on se confronte. Obsession de savoir qui est le meilleur, qui mettra KO l’autre dans le jeu de la séduction.
L’éternel fantasme du mâle sportif
Le wrestling porn puise ses références dans les combats de boxe. Ils représentent dans la fantasmagorie gay une sorte d’ultra virilité. On y associe volontiers la figure de l’hétéro qui a le sang chaud, qui part au quart de tour, un peu violent, bourrin. Sur le ring, les hommes serrent les poings et suent à grosse goutte. Tous les clichés liés à la boxe servent à nourrir l’excitation : bestialité, violence et macho men vaguement décérébrés, quasi incontrôlable, qui ne pensent qu’à se défouler.
Evidemment, les modèles qui apparaissent dans ce genre de productions sont super bien gaulés, ont des corps de rêve et/ou des abdos d’acier. Avec le wrestling porn, de multiples clichés et histoires peuvent être explorés : l’initiation sexuelle d’un jeune sportif par son coach, l’atmosphère moite des vestiaires ou des douches, le bizutage par les camarades au look d’armoire à glace qui transforment un entraînement en gang bang… Le sport est aussi le territoire du dépassement de soi, de l’abandon. Pas étonnant d’y mêler directement le sexe.
Devenu une référence du genre, le label Naked Combat du site Kink propose des vidéos entièrement consacrées à la boxe et à la baise virile. En duo sur le tapis ou face à un public, des modèles sexy, secs ou musclés, s’affrontent à poil. On n’est pas vraiment dans le registre de la boxe, il s’agit simplement de deux partenaires qui luttent, s’affrontent, nus, comme si de rien n’était. On joue bien sûr délicatement sur le fantasme de l’hétéro au passage, et production Kink oblige, les affrontements laissent souvent place à des rapports de domination-soumission.
Ces vidéos retranscrivent à merveille ce qui peut rendre les sports de lutte excitants. Quel gay n’a jamais été ,ne serait-ce qu’un peu, troublé par ces corps à corps débordant de testostérone et ambigus ? La gestuelle des « combattants » prête souvent à sourire. Ils se frôlent, se collent l’un à l’autre, se soulèvent, se roulent ensemble par terre. Naked Combat propose tout simplement de concrétiser ce qui ne se réalise pas dans la réalité. Une fois immobilisé, le plus faible se soumet à la force de l’autre. Pas besoin de coups de poing, ici ce sont les coups de bite qui sont généreusement dispensés.
Le wrestling gay porn offre aussi et surtout aux blasés du porno un peu d’exotisme. Exit le lit : ici on baise sur un ring ou sur un tapis. La sensation des corps nus et en sueur au sol a quelque chose d’excitant. On joue alors aussi sur le fantasme de la matière, d’un toucher que l’on imagine, d’odeurs que l’on devine (le fameux sexe trempé d’effort sous la combinaison ou le short).
Si Naked Combat met ses lutteurs d’emblée à poil, il ne faudrait pas sous-estimer le fétichisme des tenues de lutte. De nombreux gays fétichistes se rendent en soirée cul habillés avec une tenue de boxeur, un body… Cela met parfaitement en valeur les corps sculptés, flatte les gros attributs. Les tubes regorgent de solos où le simple fait de jouir sur une tenue de lutteur suffit à faire fantasmer en masse.
A travers ce porno de niche, le consommateur cherche à admirer un super actif, un homme puissant, un champion, qui par sa force physique soumet les autres hommes autour de lui. Les beaufs auraient tendance à dire que « la boxe c’est pas un sport pour les PD ». Et bien il se trouve que si ! Il y a quelque chose de beau à mater ces champions gays en action. Nos boxeurs pornos bataillent comme des durs et enfilent comme des étalons. Ils transcendent l’érotisme de la sueur, ne lésinent pas sur les grognements avant les râles de plaisir, redonnent tout son sens à l’expression « étreinte musclée ».
Culte du corps, du muscle et de la masculinité, le wrestling porn envoie du lourd avec ses mâles qui ne prônent pas la délicatesse. Une petite raclée ça fait du bien aussi de temps en temps il paraît…
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