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Bio/Milieu du X

Julie Von Trash : « Les hommes doivent m’accepter comme je suis »

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Julie Von Trash est un modèle aux multiples facettes. Cette flamboyante rousse se montre aussi à l’aise dans les défilés fetish qu’en jouant les pin up. Julie est aussi strip-teaseuse et dans le privé, poyamoureuse. Elle assume tout. Interview incandescente recueillie par Elsa Tonier.

Comment es-tu arrivé dans le milieu fetish ?

Quand j’ai voulu commencer à poser pour des photographes, j’ai pas mal regardé sur internet ce qui pouvait me plaire. Je suis curieuse de tout, y compris des choses pas franchement dans les conventions. Je suis tombée sur le site de la nuit Démonia. Et là, j’ai adoré l’esthétique. J’ai pris contact avec l’organisateur qui m’a expliqué que le milieu fétichiste englobait beaucoup de pratiques : fétichisme des pieds, des mains, des chaussures, des matières. Je me suis alors sentie très attirée par cet univers, au fond très sensuel. Je me suis dis que ce n’est pas quand j’aurai des enfants que je pourrai fréquenter ce milieu, alors je me suis lancée, bien sûr avec l’accord de mon ami de l’époque.

Mademoiselle Ilo - Basic set - Model Julie von TrashQu’est ce qui te plait dans le fétichisme ?

Ce qui m’a attiré en premier, ce sont les tenues, leur pouvoir d’attraction. Je suis tombée amoureuse des costumes de la styliste Mademoiselle Ilo. Elle est la seule en France à travailler le latex avec des couleurs chatoyantes. Elle réalise des robes marinières, des tenues d’aviatrice ou alors très futuristes. C’est très glamour. Ça change des classiques noir et rouge associés au BDSM. Le latex, c’est comme une seconde peau car tu es complètement nue en dessous. Cette matière met vraiment les formes en valeur.

Shootings, défilés, plus rien ne t’arrête !

Oui, grâce à ça, je fais le plein de bons moments et parfois d’aventures assez rock and roll. Une fois, je devais me rendre sur un événement. Sauf que j’étais à des centaines de kilomètres en province et ma voiture a rendu l’âme. Elle était remplie de tenues plus spéciales les unes que les autres. Quand j’ai du, sous les yeux du garagiste, tout transvaser dans un nouveau véhicule prêté par l’assurance, je te dis pas… Bon, au final, je suis arrivée pile poil pour le début du défilé. Quelle histoire ! (sourire)

downloadfile-11Gainée de latex, tu ne te sens pas trop à l’étroit ? Par exemple pour avoir des relations sexuelles, ce n’est pas très pratique ?

Ça dépend des tenues. Certains catsuits, combinaisons des pieds au cou, ont une fermeture éclair entre les jambes. C’est bien pratique. Cependant, quand j’ai un nouveau copain et que je lui montre mes tenues, je lui demande toujours s’il n’est pas allergique. C’est rare, mais ça existe et là, la personne peut gonfler et faire un malaise.

Ensuite, tu as découvert les soirées BDSM. Et là, ça va bien au delà du fétichisme ?

Les premières soirées où je me suis rendue, j’avoue que j’ai été très surprise. J’ai vu un individu gainé intégralement de latex de la tête au pied, avec des chaînes et un masque à tête de cheval. Super flippant ! Un peu plus loin, assise sur une chaise, une domina caressait avec ses talons aiguille, l’anus d’un homme. Certains se branlent à côté de toi, d’autres se font lécher les pieds. Une fois rentrée chez moi, je me suis posée beaucoup de questions. Et puis, je suis de nature tolérante et aujourd’hui, je ne partage pas toutes ses pratiques mais je peux comprendre que certains aiment. Après tout, s’il y a bien un domaine où on ne doit pas juger, c’est la sexualité. Chacun est différent et maintenant, je ne suis plus choquée, du moment que tout cela est consenti.

FB_IMG_1447754561113Toi, tu découvres que ton truc, c’est le bondage…

Oui, je trouve ça très beau. Et puis, j’aime me faire attacher, je suis plutôt soumise. Par exemple, dans le sexe classique, quand je suis sur l’homme, que je dirige, j’ai moins de plaisir.

Pour en revenir au bondage, les cordes me permettent de prendre des positions inimaginables. Par exemple, la position du fœtus en suspension ou bien au sol en levrette, bras et jambe attachés. Je ressens des sensations nouvelles comme des papillons au niveau du vagin. Je ne réfléchis plus. Mon corps réclame le plaisir. La confiance avec le Maître ou l’attacheur est fondamentale. J’aime quand je suis le centre de toutes ses attentions, qu’il me tourne autour, me titille avec une plume et que je ne peux rien faire. Je suis obligée de lâcher prise. C’est très fort. Bon, une fois, je n’arrivais plus à me détacher tellement je m’étais emmêlée. Il a fallu couper le nœud avec un ciseau ! (Rire)

Est-ce que tes petits copains, quand ils ne sont pas dans ce milieu, acceptent ton côté fetish ?

Je suis aussi dans le milieu des pin ups, l’effeuillage si tu préfères. Là, je ne montre pas mes tétons, je ne me mets pas intégralement nue. Je suis la poupée bien maquillée, bien coiffée. Mes copains me trouvent alors très excitantes. Sauf que je ne leur cache rien et quand je leur révèle que je fais des shooting bien plus osés, avec des chaines et des clous, alors la, je ne te cache pas que certains ne supportent pas. Ça leur fait peur. Les hommes doivent m’accepter comme je suis. Du coup, je préfère stopper la relation. Il est hors de question que je renonce à quoique ce soit. Après, je peux faire des efforts sur d’autres choses.

FB_IMG_1447754631922En plus, tu es strip-teaseuse…

Oui, depuis 2 ans, mais ça, ça n’a rien à voir avec le fetish. C’est beaucoup plus classique. Je travaille au club Azur, un club de quartier dans le XVème à Paris. Ça me permet de gagner de l’argent et de me dépenser physiquement. Je m’entends très bien avec les autres filles. J’aime être à l’écoute de leurs petits problèmes et parfois de leurs grosses galères. Et quand je peux, je les aide. J’ai un côté très protecteur, un peu maternel.

As tu des expériences libertines ?

Je découvre dans le sens ou j’ai une relation avec un mec, quand on se voit, on n’est plein d’attention l’un pour l’autre, on se fait des câlins, on fait l’amour. Nous avons une grande complicité. Mais nous allons voir ailleurs, chacun de notre côté. Il faut savoir gérer sa jalousie. Au début j’avais du mal mais maintenant ça va. Depuis peu, je vis une histoire avec une fille. J’avais déjà eu des relations bisexuelles. Ça a commencé assez jeune, en m’amusant à embrasser une copine. J’ai alors ressenti quelque chose. Mais dans la relation que je vis aujourd’hui, il y a beaucoup de sentiments. Et ça, c’est nouveau pour moi.

DSC_9490.NEFSexuellement, ça rien à voir avec un mec. Ce n’est que de la douceur, de la sensualité, beaucoup de jeux et de caresses. Elle a un copain, il est au courant et il m’accepte. Au fond, je suis peut-être plus dans le polyamour que le libertinage.

Pigiste globe-trotter, essentiellement pour la presse américaine.

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