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Art de cul, art de liberté

Peut-on vraiment montrer de l’art sexué ?
Cette question peut paraître absurde tant sont houspillés à longueur de journaux les œuvres provocatrices, synonymes de déliquescence de notre société, de déchéance morale, et autres pains au chocolat pour moralisateur en mal de débat. La réception houleuse du Vagin de la reine d’Anish Kapoor exposé au château de Versailles, ou du fameux plug anal de la place Vendôme (en réalité un sapin de Noël) expriment bien cette réaction conservatrice de la société face à l’art qui lui, cherche à émanciper des carcans de cette même société. Alors depuis Gustave Courbet et sa chatte en gros plan, qu’est ce qui a changé dans nos têtes ?
Retour sur une intox
En 2013 a eu lieu un fait médiatique révélateur d’une évolution qu’on peut trouver légitimement un peu moue du genou. Un petit malin a fait tourner la rumeur qu’un artiste un peu timbré exposait à la fondation Serralves, à Porto au Portugal. Le sujet de prédilection de cette exposition finement intitulée Ojo del culo ? Des anus, en gros plan, façon Gustave Courbet. A l’aide d’un ingénieux, mais décelable photo-montage, l’escroc médiatique nous donne à voir de cette exposition surprenante, et les séries de photos font le tour du web. Ce qui devait arriver arriva : c’est le buzz. La blogosphère s’empare de l’affaire et il ne faut pas longtemps pour rendre compte des réactions assez négatives.
Florilège
Ainsi sur ce blog de Jonathan Menet :
« Je sais que l’art n’a de limites que les limites que l’on s’impose, mais là j’ai tout de même un sérieux doute. Des gens vont mettre ça dans leurs salons ? »
Pour Focusur.fr c’est pire :
« Cette exposition d’anus géant laisse entre le rire sarcastique et l’envie de vomir. Cependant, l’artiste prétend défendre la liberté d’expression et la créativité. Est il important de souligner que cette exposition a été financée par l’argent du contribuable ? Cela nous fait une belle brochette de trous du cul. »
Metronews lui est perplexe et s’interroge sur ce buzz tardif, cinq ans après l’expositon elle-même :
« Pourquoi s’emporte-t-on principalement sur des sites espagnols et non portugais ? Quels enjeux résident derrière ces photographies ? Est-ce l’art contemporain en général qui est visé ? »
Le bon goût près de chez vous
Les réactions singulières qui entourent ce hoax ont toutes en commun de nier la qualité d’artiste au photographe, et ne s’interrogent nullement sur le pourquoi de ce tabou anal en 2016, à l’heure où l’imagerie porno américaine devrait avoir fait de nous des être repus de sexe et abreuvés d’images gores. La réalité est donc peut-être toute autre, et l’art n’est pas toujours la déferlante provocatrice et victorieuse qu’on nous promet ; il cède parfois devant les sirènes hurlantes de la protection de la famille, de l’enfance, du bon goût et des valeurs conservatrices. Comme le montre bien ce titre de nos confrères de Libération : « Plug-anal de la place Vendôme : l’artiste renonce à regonfler. »
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