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Les femmes salaces de Milo Manara

À l’occasion de la publication par le maître italien de la bande dessinée érotique d’un nouveau recueil explorant le mythe de Brigitte Bardot, focus sur une carrière immense dans un genre qui a imprégné plusieurs générations d’amateurs de belles filles – et de branleurs.
Sensualité dessinée
Selon Milo Manara, âgé de 70 ans et ayant plus de 50 bandes dessinées à son actif, ce travail sur Brigitte Bardot est « le plus difficile de sa carrière », comme il l’avoue à l’occasion de l’exposition, à la galerie Huberty & Breyne à Paris, de ces déjà fameuses aquarelles. « C’est la première fois depuis Aslan, dans les années 80, que Brigitte Bardot autorise un artiste à travailler son image. On parle tout de même de la femme qui instantanément a personnifié la féminité impulsive et libre à travers le monde entier », ajoute Alexandre Millon, commissaire-priseur. « Heureusement, Milo Manara s’impose à l’évidence comme l’artiste incarné de la sensualité dessinée. » Si ce maître italien a tant marqué le panthéon des dessinateurs, c’est d’abord parce qu’il a su composer avec ses propres maîtres à penser, des artistes de tous bords avec lesquels il a fini par travailler : Federico Fellini, Alejandro Jodorowsky, Hugo Pratt, Moebius… tous ces artistes qui ont en commun de s’être intéressés aux personnages baroques, dépravés de l’Histoire, et d’avoir le mouvement de la BD érotique franco-italienne, qui a eu beaucoup d’influence sur la bande dessinée en général.
De Barbarella au Déclic.
Le Déclic est l’œuvre qui le fait connaître au monde entier. Cette bande dessinée avait pour titre original Un Jeu en italien et narre les aventures d’un homme pas très beau, mais qui travaille entouré de filles sublimes. Milo Manara n’en dit pas plus sur l’homme pas très beau qui a inspiré son héros, mais est plus prolixe en ce qui concerne l’idée de départ de ce bijou dessiné. Sur France Inter, il explique : « J’ai réfléchi au secret qu’il pouvait détenir pour les conquérir. J’ai alors imaginé qu’il avait une télécommande, pour faire un déclic. Sans penser au succès mondial qui allait suivre ! ». Ce succès imprévu allait catapulter la renommée du dessinateur, qui se lance très vite dans l’adaptation de classiques italiens ou étrangers chargés en érotisme : Le Décaméron, le Kamasutra, L’Odyssée… Toutes ces œuvres sont le prétexte de donner en pâture aux lecteurs des femmes lascives, offertes, avec en arrière-plan une interrogation constante : l’abêtissement des masses, l’émergence d’une société voyeuse et perverse. Faut-il y voir une critique des années Berlusconi ? Le lien est évident, mais ne doit pas laisser oublier l’influence de l’érotisme des années 70, comme Barbarella, qui avait déjà comme problématique l’influence de la télévision et les dictatures cachées.
La femme Manara
Les reproches adressés à Manara portent souvent sur la grande similarité des femmes qu’il dessine : certains parlent de la même femme, dont seule la chevelure change. Leurs points communs sont effectivement nombreux. Toujours classe, distinguée, chaude comme la braise, la femme Manara est l’incarnation de l’impudique, aux jambes infinies et à la chatte moelleuse comme une bouche, avec ce petit air ingénu que l’on retrouve dans les œuvres d’autres bédéistes comme Pervers Pépère ou, de manière plus générale, les filles en chaleur des éditions Glénat. Avec ces nouvelles planches sur Bardot, Milo Manara ne révolutionne pas son style, lui donnant même une patte beaucoup plus neutre que ce à quoi il nous a habitués auparavant, mais il approfondit, dans un hommage à la plus belle femme de son temps, ce questionnement permanent autour de la fille idéale. Et c’est l’occasion pour lui de revenir aux sources de son inspiration, Barbarella, et de clore la boucle, en quelque sorte : « Pour quelqu’un de mon âge, mais aussi — je crois — pour les générations postérieures, Brigitte Bardot constitue un mythe. Avant elle, la femme idéale était incarnée par Marilyn Monroe. Madame Bardot a vraiment proposé un nouveau modèle de femme, libérée, sauvage, fière. Bien sûr, Forest s’est inspirée d’elle pour créer son héroïne Barbarella. ».
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