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Les hommes auront-ils encore besoin des femmes ?
Poupées gonflables, robots sexuels et utérus artificiels sont dans le collimateur des féministes : ont-elles raison de s’inquiéter ?
Nouvelles formes
Il y a autant de féminismes qu’il y a de manières de faire du sexe, chaque année qui passe en ajoute de nouvelles formes et parfois les unes inquiètent les autres. Ainsi, des start-ups particulières, qui poussent comme des champignons, réinventent chaque jour nos modèles de pensée et de vie, ça s’applique aussi au sexe et ça soulève quelques questions. Aux USA, c’est la firme de Matt McMullen, Real Doll, ou True Companion et son modèle « Roxxxy » qui font les poupées réalistes du moment. Au Japon, des poupées appelées « épouses hollandaises » déclinent les canons de beauté à la mode, poussant les firmes qui les fabriquent, comme Orient Industry, à affirmer que l’on peut désormais se passer de petite amie. Ces poupées ont fait grand bruit dans certains milieux féministes, qui y ont vu une attaque en règle contre les femmes, voire une éventuelle tentative de se passer d’elles. Le principal argument avancé par des groupes féministes canadiens contre ces poupées sexuelles semble être le danger d’une plus grande objectivation du corps de la femme. Il est vrai que pour l’instant ces poupées, très réalistes, sont amorphes et ne font pas illusion quant à leur nature d’objet ; elles n’ont pas de comportement particulier et ressemblent à celle du film Monique, dans lequel Albert Dupontel tombe amoureux d’une telle poupée et la présente à ses amis.
Préférer l’original
Mais le perfectionnisme industriel, qui garantit un produit toujours plus haut de gamme, laisse présager des possibilités futures. En reliant ces poupées de silicone (à la texture travaillée jusque dans les moindres replis) à un serveur, on est déjà capable de les faire parler, même si la voix de Siri manque pour l’instant d’un ton un peu chaud. De quoi donner tout de même pas mal de sueurs froides aux féministes de tout poil et de faire fantasmer quelques savants nippons. Kathleen Richardson, professeure d’Éthique à l’université anglaise de Montfort propose ainsi un manifeste contre la robotique sexuelle, vite suivi par un bon millier de scientifiques en tout genre. On peut leur opposer que ce débat a déjà eu lieu à propos des godemichés : leur invention, initialement pour guérir des crises d’hystérie les femmes du XIXe siècle, avait suscité la peur du remplacement de l’homme par son pendant artificiel. Si le gode est plus performant, pourquoi lui préférer l’original ? Les hommes s’étaient sentis attaqués dans leur masculinité et, peu-à-peu, les godes ont quitté les pages des publicités pour rejoindre les rangs discrets des sex-shops. Quelques décennies plus tard, on peut le constater facilement, le nombre d’hommes a quelque peu augmenté, le grand remplacement n’a pas eu lieu. Mais les poupées de silicone ou les robots sexuels ne sont pas la seule Némésis, c’est également dans le domaine de la procréation que semble venir le danger.
Le doigt dans le bocal
Ainsi l’ectogénèse, c’est-à-dire le fait de pouvoir donner la vie dans des bocaux plutôt que dans une femme enceinte, n’est plus un bond technologique important en 2016, et pourrait intervenir plus rapidement qu’on ne le croit. Valérie Pécresse, auteure du Rapport n°2832 fait au nom de la mission d’information sur la famille et les droits des enfants du 25 janvier 2006, s’inquiète des conséquences d’une telle invention et qualifie cette perspective de « vertigineuse ». Elle qualifie cette possibilité de « transgression des règles de la nature » et demande : « dans le domaine de la procréation et de la satisfaction du désir d’enfant, le législateur doit prendre garde à ne pas jouer les apprentis sorciers et à maintenir des garde-fous éthiques ». Ces garde-fous prennent leur source dans les avancées en techniques génétiques des années 90, et notamment la découverte du clonage. Le législateur avait alors anticipé ces innovations technologiques qu’il jugeait « crime contre l’humanité ». Si le clonage humain est aujourd’hui techniquement possible, les lois internationales garantissent une interdiction de sa réalisation, mais selon certains critères. Encore faut-il que le produit de cette manipulation, qui rappelle Frankenstein, soit légalement considéré comme un être humain, ou même comme un être sensible. En manipulant des embryons, de manière à leur retirer des caractères essentiels d’humanité comme la conscience, un être vivant sans ces caractéristiques pourrait être créé. Sans conscience propre, sans sensibilité affective et en possession d’un génome particulier, quel statut lui accorder ? Alors que les récentes lois en faveur des animaux prennent justement la capacité sensible des animaux domestiques comme échelle de valeur pour leur conférer des droits, une telle invention, au-delà des problèmes éthiques que sa conception demanderait, remettrait en question notre rapport à la vie, au sexe et à l’amour. À moins que nous ne faisions confiance aux hommes du futur pour toujours vouloir des femmes, nues et nature.
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