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Les pires nanars érotiques et pornos
Le quadra confirmé que je suis se souvient avec nostalgie de l’époque bénie ou le cinéma érotique et porno cherchait à gagner ses lettres de noblesse en imitant laborieusement le cinéma traditionnel. Avec souvent, pour seul résultat, la production d’une quantité considérable de nanars. La Voix du X a sélectionné pour vous onze catastrophes filmiques, parmi les plus drôles et les plus navrantes.
Pornographie et érotisme ont longtemps réuni tous les ingrédients nécessaires à la production de nanars : budgets dérisoires, scénarios misérables, acteurs (et actrices) aux capacités physiques inversement proportionnelles à leur talent pour la comédie, dialogues et situations convenus et stéréotypés, montages hasardeux… Pourtant, certains réalisateurs ne manquaient pas d’ambition, et ont tenté de produire des œuvres créatives et novatrices. Mais à trop nourrir ce complexe par rapport au cinéma traditionnel, le résultat s’avérait soit navrant, soit drôle, ou les deux à la fois… A se demander si finalement, le destin de n’importe quel film érotique ou porno n’était pas de sombrer dans la nanardise… Pourtant, si l’on considère la production pléthorique de pornos scénarisés depuis le début des années 70 jusqu’aux années 2000, on constate que finalement, peu d’entre eux peuvent prétendre au titre de nanar. Ils sont simplement médiocres, mal joués, mal cadrés et mal montés. Mais certains sont totalement décalés, foutraques à l’extrême, brillamment ratés, ou totalement sabotés par les doublages… C’est parmi ceux-là que, pour vous, nous avons sélectionné onze pépites incontournables, hilarantes et… désolantes.
1. Clodo et les vicieuses, réal. Georges Clair (1970 – 1975).
Pour son premier film en tant qu’acteur, réalisateur et producteur, Georges Clair signe un scénario basé sur l’amitié entre un homme et un chien. La pauvre bête, nommée Clodo, est abandonnée par ses maîtres sur la route des vacances, puis est recueillie par Fabien, un paysan demeuré (joué par George Clair himself), amoureux d’Arlène, fille d’un colonel qui, elle, est éprise d’un chanteur populaire roulant en voiture de sport… Le chien aidera Fabien à gagner le cœur d’Arlène… Le film, « ahurissant produit fabriqué dans un amateurisme stupéfiant », selon Christophe Bier, l’auteur du Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques en 16 et 35 mm désole par sa bêtise. On devine chez le réalisateur une envie certaine de toucher au cinéma, et d’occuper tous les postes. On notera la présence d’un Bourvil en fin de vie, dans son dernier rôle, muet : celui d’un ancêtre dans un tableau accroché au mur d’une cuisine, qui de temps en temps s’anime en riant. Clodo, un film tellement pourri que les distributeurs, en 1970, n’en ont pas voulu. La seule possibilité de l’exploiter était d’y ajouter, comme cela se faisait souvent à l’époque, des inserts hard. Clodo ressortira donc en 1975, avec le titre Clodo et les vicieuses. Résultat : des scènes porno intrusives, à la photo crépusculaire, dont le film, déjà lamentable dans sa version initiale, ne pouvait se remettre…
2. Hippopotamours, réal. Christian Fuin, 1974.
Dans la lignée de Clodo et les vicieuses, cet affligeant nanar comprend lui aussi des inserts pornos mettant en scène les plus célèbres hardeurs de l’époque, comme Richard Allan ou Cyril Val. L’intrigue: trois grosses dames séjournent dans une clinique privée, afin d’entreprendre un régime amaigrissant. Mais, lassées de ne pouvoir manger à leur faim, elles décident de s’évader. Le film, ponctué de gags lamentables, raconte leur virée. On notera la présence de Marie Pierre Casey (que l’on verra dans une publicité pour un spray dépoussiérant, dans les années 80), dans le rôle d’une femme de ministre, découvrant son mari travesti dans une cabine téléphonique, après avoir eu recours aux services d’une prostituée dominatrice. Un très grand cru !
3. Femmes en cages, réal. Oswaldo de Oliveira, 1982.
« Femmes en Cages » relève d’un sous-genre qui connut son heure de gloire dans les années 60 et 70 : le « women in prison ». Il ne s’agit pas à proprement parler d’un nanar porno, mais plutôt d’un navet érotique, qui s’élève, grâce à ses doublages français totalement en roue libre, à la dimension de nanar de premier ordre, fascinant par sa bêtise. L’histoire : un proxénète, secondé par sa maitresse nympho, attrape des filles au lasso dans la jungle, pour les vendre ensuite à de riche clients. Le plus drôle, c’est qu’aucune fille ne se plaint de la manière dont elle est traitée. En fait, ce monument de misogynie se complait à dépeindre les femmes comme des êtres aussi stupides qu’obsédés. Toutes les situations, sans exception, sont prétextes à des soupirs orgasmiques ou à des dialogues d’une vulgarité sans nom.
4. L’arrière-train sifflera trois fois, réal. Jean-Marie Pallardy, 1974.
Le réalisateur Jean-Marie Pallardy (qui tient dans ce film le rôle principal, celui du patron de saloon John Keyket, oui vous avez bien lu…) se considère avant tout comme un auteur contestataire, se servant de la paillardise franchouillarde pour contrer l’ordre moral. C’est dans cette optique qu’il réalisa ce western érotique au titre culte, à l’instar de Règlements de femmes à OQ Corral, tourné’ dans la foulée.,
L’intrigue tient sur un timbre mal collé : John Keyket et les filles Dalton libèrent la ville de Bébert Hill du conservatisme de Maureen O’Lala, vieille bigote ayant interdit la prostitution et l’alcool. Selon l’excellent site Nanarland.com, Pallardy fait preuve dans ce film d’un “sens du cadrage très instinctif”, mais aussi “de l’audace de ceux qui ne se soucient pas du lendemain”. Ah, l’insouciance des années 70…
5. Jolies petites garces, réal. Marc Dorcel, 1979.
Ce tout premier film de Marc Dorcel, tourné presque entièrement en plan fixe, doublé à la truelle avec un j’m’en foutisme à peine croyable, présentant des situations improbables et souvent ridicules, sera un tel succès qu’il fera date dans le paysage pornographique français. Il contient en germe la plupart des codes du porno bourgeois à la Dorcel : belles voitures, lingerie raffinée, soubrettes (qui rappelons-le, n’existent plus depuis au moins un siècle), maisons de maître, et tout le décorum navrant qui marquera durablement la pornographie en France…
6. Orgie en Noir, réal. Ovidie, 2000.
A l’époque, Ovidie revendiquait dans les médias (notamment chez Ardisson), une volonté de produire un film qui mêle allègrement X et série Z. Ce nanar assumé rend un hommage à peine voilé à Jean Rollin, avec qui Ovidie tourna d’ailleurs un film, La Nuit des Horloges. La jeune réalisatrice y joue le rôle d’une « reine des morts », aux yeux vert fluo et en slip panthère, entourée de danseuses se livrant à des chorégraphies dignes du spectacle de fin d’année de ma petite cousine de Bourg en Bresse. Le film fait néanmoins preuve d’évidentes prétentions esthétiques, impossibles à mener à bien avec les contraintes de tournage « à l’arrache » qu’impose le porno. Au final, on a du mal à percevoir le second degré, et le film se révèle boursouflé, voire outrancier. A noter, quand même, la présence de l’inoubliable Daniella Rush…
7. Porn Wars, réal. Kovi, 2006.
Dans son documentaire Ça glisse au pays des merveilles, consacré aux parodies dans le porno, Olivier Ghis, rédac’ chef du Journal du Hard de Canal Plus, a longuement évoqué cette improbable parodie de Star Wars. Le film pousse assez loin la tentative de réaliser un film digne de ce nom, avec de la postproduction, des maquettes de vaisseaux spatiaux, des images de synthèse, une intrigue qui se veut crédible, etc. Comme cette tentative se traduit invariablement par des ratages en série, le film tombe complètement à côté de la plaque. Le résultat est souvent hilarant. Incontournable.
8. Lost – Chaleur des caraïbes, réal. J.F. Romagnoli, 2006.
Ce film navrant est représentatif du genre « porno tropical » qui a fait fureur dans les années 2000, notamment chez Private. Les îles paradisiaques et leurs plages de sable blanc étaient censées inciter à la gaudriole, davantage qu’un jeté de canapé de chez Conforama. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien, mais c’est une autre histoire…
L’intrigue de Lost est très simple : Paola, auteure à succès, tente de reprendre goût à la vie sur une île des Tropiques, après une rupture amoureuse. Là, elle rencontre un journaliste qui va vite lui rappeler que c’est à travers des plaisirs simples (fellation, sodomie…) que l’on se rend compte à quel point la vie vaut la peine d’être vécue. Journaliste, écrivain : des professions qui font rêver, et tant pis si les acteurs censés incarner ces professionnels du verbe ne savent pas aligner trois mots. Les doublages contribuent ici à élever au rang de nanar ce qui pourrait n’être qu’une très médiocre production…
9. Bienvenue chez les chtites coquines, Fabien Lafait, 2007.
Adapter le blockbuster de Dany Boon pour en faire une parodie porno, garantissait à l’époque une promotion dans toute la presse… Tourné à Bergues, ce film se présente comme une parodie. Mais l’écart entre les intentions de base du réalisateur (faire rire) et le résultat à l’écran est à ce point énorme que l’on touche ici à l’essence même du nanar. L’indigence de la réalisation, l’absence totale de sens de l’ellipse, le montage catastrophique : tout cela rend chaque scène interminable et poussive. Sébastian Barrio est tellement persuadé de posséder un vrai talent d’acteur comique (son imitation de l’accent ch’ti vaut le détour) que l’on frôle parfois le malaise. En tout cas, sa désolante prestation contribue grandement à faire de ce film un nanar de grande classe.
10. Pirates 2, Joone, 2008.
Cette parodie de Pirates des Caraïbes ne se prend pas à 100 % au sérieux, mais l’intention de réaliser un bon film est là. Dans ce cas précis, ce n’est pas le manque de temps ou de moyens qui fait de ce film un nanar. La firme Digital Playground a d’ailleurs abondamment communiqué sur le budget colossal dont le réalisateur a disposé (800 000 € !). Hélas, même à grand renfort d’effets spéciaux de série B, ce film apporte la preuve que l’argent ne remplace pas le talent, et ne comble pas un manque abyssal de culture.
11. Maîtresses très particulières, Burd Tranbaree, 1980.
Nous avons gardé pour la fin le film que d’aucun considèrent comme le nanar porno par excellence, grâce au doublage de Dominique Paturel (la voix de JR dans Dallas), totalement en roue libre. Le résultat est incroyable, tant il serait inimaginable aujourd’hui qu’un comédien célèbre se prête à ce type d’exercice !
Burd Tranbaree, le réalisateur, a utilisé des scènes d’un film américain (Jack et Jill de Chuck Vincent), et a demandé à des acteurs français de les doubler. Puis, il a inséré des scènes tournées par lui, pour tenter de construire cette histoire de couple tentant de redynamiser sa sexualité en se lançant dans l’échangisme.
Précisons que Samantha Fox, qui figure au générique, n’est en aucun cas la chanteuse qui a fait fantasmer des millions d’ados dans les années 80…
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