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Le sexe entre femmes : du fantasme au passage à l’acte

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La multiplication de scènes lesbiennes dans le cinéma traditionnel (cf. La Vie d’Adèle, Black Swan, Vicky Cristina Barcelona, Mulholland Drive…) comme dans le cinéma pour adultes favorise-t-elle l’affirmation de tendances bisexuelles dans la gent féminine ? Les scènes de sexe entre femmes étant aujourd’hui une des catégories de films les plus recherchées sur les sites pornographiques, le site Référence-sexe.com a donc souhaité savoir si ces scènes destinées à la base à émoustiller un public essentiellement masculin ne répondaient pas aussi aux fantasmes, voire aux pratiques sexuelles d’un nombre croissant de femmes. Pour en savoir plus, ce site pour adultes a commandé à l’IFOP une enquête afin d’évaluer la proportion de Françaises ayant déjà fantasmé, dragué, embrassé ou fait l’amour avec une autre femme. Réalisée auprès de 2 003 personnes âgées de 18 ans et plus, cette étude montre que, si la tendance à la bisexualité est de plus en plus marquée dans la gent féminine (en particulier chez les jeunes filles), le passage du fantasme à la réalité reste plus limité.

 

Les chiffres-clés

La tendance à la bisexualité féminine est de plus en plus forte, mais le passage du fantasme à la réalité reste plus limité :

  • Un quart des filles de moins de 25 ans ont déjà été sexuellement attirées par une autre fille, soit une proportion en hausse continue depuis dix ans : 24 % en 2016, contre 18 % en 2013 et 7 % en 2006. Les femmes dans leur ensemble sont aussi de plus en plus nombreuses à avoir déjà été attirées par une femme : 18 % en 2016, contre 6 % en 2006.
  • Le passage du fantasme à la réalité reste plus limité (10 % en moyenne chez l’ensemble des Françaises), mais il a progressé aussi de manière significative en 50 ans : 10 % en 2016, contre 4 % en 2006, 3 % en 1992 et 2 % en 1970.
  • Le fait de franchir le pas n’implique pas pour autant le fait d’admettre son homosexualité : seules 2 % des Françaises se disent lesbiennes et 4 % « bi ». Chez les jeunes, cette proportion est toutefois plus significative : 10 % des filles de moins de 25 ans se définissent comme « bi » ou « lesbiennes », contre à peine 3 % des femmes de 60 ans et plus.

 

Les contacts et autres fantasmes sexuels entre femmes n’en sont pas moins réels notamment chez les jeunes :

  • Une jeune fille sur deux (45 %) a déjà embrassé une copine sur la bouche, contre à peine 10 % des femmes âgées de 35 ans et plus. S’ils peuvent être anodins – en servant par exemple juste à émoustiller les garçons -, ce genre de contacts n’en reste pas moins le signe que l’homosexualité féminine est de plus en plus acceptable socialement dans cette génération
  • Une Française sur quatre (24 %) s’est aussi déjà faite draguer par une autre femme, et elles sont une sur trois (32 %) à admettre qu’elles aimeraient connaître un jour ce genre d’expérience de séduction.
  • Près d’une Française sur cinq (18 %) aimerait bien avoir un rapport sexuel avec une autre femme au moins une fois dans sa vie, cette proportion montant à 21 % chez les filles de moins de 25 ans.
  • En ce qui concerne les pratiques sexuelles stricto sensu, près d’une sur cinq (19 %) aimerait bien se faire lécher le sexe par une autre femme (22 % chez les filles de moins de 25 ans). Elles sont en revanche moins enclines à des pratiques vaginales (18 %) ou anales (9 %).

Les enseignements de l’enquête

La tendance à la bisexualité féminine apparaît de plus en plus marquée mais le passage du fantasme à la réalité reste plus limité. Au regard des résultats de cette enquête, l’érotisation des rapports entre femmes observée depuis plusieurs années dans différentes formes de productions culturelles (ex : publicité, cinéma…) va de paire avec une plus grande affirmation de tendances bisexuelles dans la gent féminine.

 

Une femme avec une femme : un désir qui monte en flèche, notamment chez les jeunes filles…

Aujourd’hui, une jeune fille sur quatre – contre à peine 10 % des garçons du même âge – admet avoir déjà été attirée sexuellement par une autre femme, soit une proportion en hausse continue depuis dix ans : 24 % en 2016, contre 18 % en 2013 et 7 % en 2006. Si l’auto-administration des questions favorise sans doute une plus grande admission de cette attirance, celle-ci ne se limite pas qu’aux plus jeunes. Les femmes dans leur ensemble sont aussi de plus en plus nombreuses à avoir déjà été attirées par une femme : 18 % en 2016, contre 6 % en 2006.

L’ATTIRANCE SEXUELLE POUR UNE AUTRE FEMME

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  • Dans le détail des résultats, on observe que cette disposition à homosexualité est non seulement un phénomène générationnel très marqué (23 % des jeunes de moins de 35 ans, contre 9 % des plus de 60 ans), mais aussi très liée au niveau socioculturel.
  • En effet, la disposition à admettre un penchant homo ou bisexuel (en moyenne à 18 % chez l’ensemble des Françaises) est plus répandue dans les rangs des diplômées de l’enseignement supérieur (25 %), des cadres et professions intellectuelles supérieures (26 %) et des femmes les plus éloignées de la religion (23 %).
  • Au-delà de son évolution à la hausse, l’expression du désir pour une autre femme apparaît comme une tendance particulièrement prononcée dans les catégories de la population féminine les plus jeunes et les plus diplômées, sans doute parce qu’on y observe à la fois une plus grande aptitude à se distancier des normes dominantes et une plus grande acceptation sociale de l’homosexualité.

Une Française sur dix est déjà passée à l’acte…

Le passage du fantasme à la réalité reste néanmoins limité si l’on compare le nombre de femmes ayant déjà été attirées par une personne du même sexe (24 %) avec celles qui sont effectivement passées à l’acte : 10 % parmi les femmes ayant déjà eu un rapport sexuel. On n’en observe pas moins là aussi une progression continue de l’expérience sexuelle avec une personne du même sexe par rapport à ce que l’on pouvait mesurer il y a cinquantaine d’années : 10 % en 2016, contre 4 % en 2006, 3 % en 1992 et 2 % en 1970.

Ancienne actrice de X des années 80, reconvertie dans le journalisme et éditrice de sites Internet X. Sous pseudonyme dans un souci de discrétion, mais toujours bien informée des dessous du milieu.

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