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L’escort-girl la plus dangereuse au monde

À Everett, au nord de Seattle, il ne fait pas bon fréquenter une call-girl et surtout se vautrer en beauté en lui bouffant la fouf, car comme dans Tintin au Tibet, quand nana pas contente, elle toujours faire ainsi…
Ce ne sont pas les treize mandats d’arrêt qui lui collent au cul, comme des mouches sur un munster, les vingt affaires dans lesquelles elle est engluée depuis trois ans ou son gamin de seize mois, qui allaient l’arrêter. Alors quoi de plus naturel pour une petite call-girl de 21 balais, que de piquer les cartes de crédit de l’un de ses clients, de dépenser grâce à elles 12 000 $, après lui avoir, au préalable, collé deux bastos en pleine tronche.
Le 24 octobre dernier, l’employeur de celui que nous appellerons John Doe, prévient les autorités que l’un de ses salariés de 36 ans, qui s’occupe de la sécurité de sites Web à distance, ne s’est pas connecté au réseau de l’entreprise depuis quelques jours. Un agent se rend donc au domicile du bonhomme [au 800 de la rue Hawthorne] et là, ô surprise ! Ils le découvrent affalé contre un mur, du sang séché sur la tête, à moitié conscient mais incapable de parler.
À Seattle, les strip-clubs c’est un vrai bordel !
Parce que le zozo-là, ça fait quand même trois jours qu’il est en train de sécher comme un falzar sur un pendoir à linge. Et là commence notre enquête. Comment s’est-il retrouvé dans pareille situation ? À l’hôpital, une fois qu’il arrive, approximativement, à répondre par signes de la main et mouvements de la tête aux questions des enquêteurs, ces derniers comprennent qu’il sait qui lui a tiré dessus mais qu’il ne peut rien dire. Et là les policiers se disent : « Diable ! Cette histoire sent le soufre ! » Le stupre oui ! Car en réalité, Toto qui ne sortait jamais de chez lui, occupé qu’il était à sa sécuritaire besogne, était un habitué des clubs de strip-tease de Seattle et avait une fâcheuse tendance à un peu trop dévoiler ses émoluments à de petites escorts.
C’est sans doute de cette manière qu’il a fait la connaissance de la charmante Marissa Elizabeth Wallen, 21 ans, call-girl de son état et qui, le 21 octobre, après avoir officié auprès de lui comme au cours des cinq précédentes visites qu’elle avait fait en sa demeure, lui a gentiment logé deux balles en pleine poire, piqué trois de ses cartes de crédit et est partie tranquillement faire des emplettes.
Des Dum-Dum aux bouffe-moule
Outre le vol manifeste des susdites cartes, puisque c’est quand même 12 000 $ que la donzelle a détournés et là elle aura quand même du mal à faire valoir le contraire, puisqu’elle s’est fait gauler déjà par des caméras de surveillance, les Mastercards dans les paluches, à l’intérieur et au sortir du domicile de son client désormais calmé, puis par celles des magasins dans lesquels elle a joyeusement dépensé un pognon qu’elle avait remporté sans doute pour sévices rendus.
Chopée par les forces de l’ordre dans un pavillon de Mount Vernon où, à nouveau, des Big Brother is watching you l’avaient logée, elle a été embarquée fissa pour interrogatoire en bonne et due forme. Et là, c’est un festival de versions différentes qui vont être entendues par des enquêteurs esbaudis, puisqu’elle change de version dès qu’une nouvelle preuve de son forfait fait son apparition. Le must demeurant qu’il avait été nul en lui bouffant le minou… J’en connais certaines que ça pourrait, certes, légèrement gonfler, mais pas à ce point.
Un festival d’histoires à deux balles
Au demeurant, elle est passée devant le tribunal, qui lui a signifié que treize mandats scotchés aux fesses, c’était un record dans le coin, bien que la défense ait argué que c’était pour raisons de santé [mentale ?] qu’elle n’avait pu se rendre aux précédentes audiences. Mais cette fois, son impassibilité et son caractère calculateur ont bien été relevés par les enquêteurs au cours des différents interrogatoires. Bien qu’elle ait tenté de faire jouer l’âge de son rejeton en hurlant « il a onze mois ! » en pleine audience, elle a été inculpée pour agression, vol qualifié et usurpation d’identité… le tout au premier degré, amusant pour quelqu’un qui semble doté d’un humour appartenant plutôt au second. Humour qu’elle pourra sans doute partager avec ses voisines de cellule, dans la prison du comté de Washington, en attendant son procès.
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