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Sexe et religion : Les gardiens du cul(te)
Paul Verhoeven, connu entre autres pour nous avoir livré une scène dégoulinante d’érotisme dans le formidable Basic Instinct, s’attaque aujourd’hui à la sexualité d’une religieuse dans son nouveau film Benedetta, nommé pour la palme d’Or au Festival de Cannes 2021. Thème hors du temps, le sexe lorsque l’on porte la soutane est auréolé de mystère. Sa simple existence fait débat, mais cinéastes et pornographes ne se privent pas d’égratigner ces figures d’autorité à grand renfort de parodies salaces et de longs-métrages primés qui sentent bon le stupre et l’encens…
La pop culture n’a pas attendu Verhoeven pour s’intéresser à la vie intime des gardiens du culte. Des pratiques orgiaques et débridées de la papauté dans Borgia en passant par la vie sentimentale tumultueuse de Jude Law dans The Young Pope, le cinéma traditionnel bouleverse sans vergogne les sensibilités des croyants… Benedetta n’est qu’un énième exemple de la fascination lubrique des spectateurs pour ce qu’il se passe sous la ceinture des petits soldats de Dieu. Encore très récemment, Zack Snyder, réalisateur du célèbre 300 mais aussi du tant attendu Zack Snyder’s Justice League, annonçait sa volonté de tourner un porno et un film religieux tout en évoquant l’idée de mêler les deux : « J’ai toujours voulu faire un film religieux et un film pornographique, et je n’ai jamais vraiment eu la chance de faire l’un ou l’autre. » On souhaite évidemment qu’un tel concentré d’impiété puisse voir le jour.
Là où il y a volonté de lier sexe et religion, deux notions a priori antagonistes, il y a fascination pour le corps chaste, pratiquement sacré des hommes et des femmes d’église.
Le psychiatre Philippe Brenot, auteur d’ouvrages sur la sexualité, l’explique au Parisien : « Le fantasme érotique sur les prêtres existe depuis des siècles. Mais, aujourd’hui, il est un peu désuet, en tout cas en France. L’Église n’occupe plus une place centrale dans la société. En Italie, en revanche, où les traditions chrétiennes restent plus prégnantes, c’est différent. Le fantasme du prêtre y est sans doute plus courant ». En déclin depuis que le prêtre n’est plus la figure de l’autorité en France, les représentants de la foi symbolisent donc un interdit suprême. Une limite infranchissable que l’on se plairait pourtant à dépasser…
Pour le cas de la religieuse, la donne change très légèrement. Sans doute à la faveur de présupposés sexistes, les nonnes renvoient une image plus douce et plus soumise. Le prêtre pour sa part garde une stature roide et une contenance qu’il convient d’essayer de tordre afin de le pervertir. Il s’agit d’amener le vice dans la vie d’un homme à la droiture exemplaire.
Devant ce formidable bouillon de débauche et d’idées crasses, comment imaginer une seule seconde que l’industrie pornographique passe à côté de tant de possibilités ! Les figures religieuses offrent un terrain de jeu idéal aux esthètes les moins épouvantés par la perspective d’une punition divine.
C’est du côté du porno gay que l’on peut mesurer tout le potentiel érotique qui se dégage d’un homme en soutane ou en robe pastorale. Exit le vieux prêtre bedonnant prêchant d’une voix monocorde avec un accent rocailleux, place à un jeune et fringuant ecclésiastique qui se questionne sur son sacerdoce et sur sa sexualité… Forgive Me Father de Ty Roderick , s’inscrit parfaitement dans cette vague de films porno gays dans lesquels les membres de l’Église succombent à la débauche et au vice dans l’ambiance feutrée d’un confessionnal très étroit…
Du côté du porno hétéro, c’est Jenny Forte et son scandaleux, Il Confessionale, qui ravit la palme du film porno le plus connu ayant pour thème l’Église Catholique. À sa sortie en 1998, le film est une honte absolue pour le Vatican qui constate avec effarement que la moitié des scènes ont été tournées dans une véritable église sanctifiée à Gioia dei Marsi en Italie. À l’époque, le célèbre producteur Mario Salieri ne se refuse aucune fantaisie pour améliorer la qualité de ses films.
Mais du plateau de tournage de Salieri à la réalité, la frontière est parfois très mince… En 2013, la solution de traçage numérique Scaneye avait mis en lumière l’existence bien réelle de la vie sexuelle des gardiens du culte. L’outil avait permis de révéler qu’un certain nombre des occupants du Vatican téléchargeaient illégalement du porno BDSM. Bien loin de nous l’idée de les blâmer, nous ne pourrions toutefois que leur conseiller de payer pour le porno qu’ils consomment et d’éviter les navets à la provenance douteuse…
*image de couverture : Pochette de l’album Miami de Damien Saez, Wagram Music / Cinq 7.
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