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Féminisme et publicité sous la jupe de Klara

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Polémique autour d’une photo publicitaire « porno » : la modèle prend la défense de Calvin Klein et revendique sa liberté à s’exposer.

La dernière campagne publicitaire du designer est basée sur des images osées de l’actrice danoise Klara Kristin, âgée de 22 ans. Une des photos controversées a été prise par le photographe Harley Weir en contreplongée, passant sous la jupe de Klara et révélant ses dessous. Sur Twitter, les followers de la marque ont réagi à ce cliché en le qualifiant « d’inutile » et de « dégoutant ». Ils ont aussi souligné que Klara y paraissait plus jeune qu’elle ne l’est réellement. En réponse, la modèle a déclaré qu’elle aimait cette photo et que ceux à qu’elle choquait avaient un problème avec la sexualité féminine.

Klara Kristin sur la pub Calvin Klein

D’autres images de la même campagne montre notamment une modèle avec les mains dans sa culotte. Ces photos et en particulier celle de Klara ont été accusées de valoriser un comportement de prédateur sexuel, en référence aux voyeurs qui tentent de filmer sous les jupes des filles à leur insu. A contrario, ceux qui apprécient cette initiative y voient une manière de repousser les limites des codes visuels de la mode.

Les forums ouverts suite aux articles online sont le reflet des deux points de vue. Certains voient dans cette image « upskirt » (sous la jupe) une victime d’un pervers sexuel et d’autres, insistant sur le regard de la modèle vers la caméra, y voient une femme en situation de domination.

En réponse à ce débat sous tension, la modèle danoise a répondu que la controverse était le reflet de l’aliénation et des peurs de certaines personnes concernant le corps féminin. « Soyez vous-mêmes et aimez-vous, vous et votre sexualité » #girlpower.

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Pour mémoire, la carrière de Kristin a démarré suite à sa participation – très peu habillée – au film de Gaspard Noé : « Love ». Provocant et décalé, ce film a fait parler de lui grâce à des scènes de sexe non simulées. Dans le magazine Dazed, miss Kristin avait déjà fait face à la controverse de « Love » en rappelant que les femmes devaient s’approprier pleinement leur sexualité. Notre jeune et jolie danoise exprime donc une fois de plus sa sensibilité féministe au travers de la provocation.

« Une des raisons pour lesquelles j’ai fait ce film, c’est parce que je le pouvais. Parce que je n’ai pas un père qui risque de me tuer pour cela. J’ai la liberté de choisir ce que je fais de mon corps. Beaucoup diraient qu’en utilisant mon corps ainsi, je m’autorise à être objectivée. Mais je garde le contrôle, ajoute Klara. J’ai le pouvoir de le faire et je le fais pour aider toutes ces filles qui elles, ne le peuvent pas. »

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La polémique n’est pas prête de s’éteindre et la mode ne va pas arrêter demain d’utiliser la provocation comme un outil marketing. Les illustrations de cet article – et notamment la fameuse campagne pour l’afficheur Avenir – témoignent de la facilité avec laquelle certains annonceurs choisissent l’image qui choque pour mieux toucher leur public. American Apparel n’est pas le dernier a favoriser cette stratégie…

Reporter bilingue basé aux États-Unis, spécialiste du Xbiz américain.

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