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L’éjaculation trop rapide : pourquoi ?

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Le problème de l’éjaculation rapide, (on dit aussi précoce ou prématurée) est une des difficultés sexuelles les plus faciles à résoudre… pour autant que les deux partenaires s’y emploient.

Ceux qui sont affligés d’éjaculation prématurée s’améliorent avec la pratique et l’âge. Ici encore, on pourrait dire que la nature fait bien les choses puisque les hommes d’un certain âge, qui éjaculent moins souvent que les jeunes gens, se retiennent plus longtemps. Cependant, pour ceux qui ne veulent pas attendre l’âge de la maturité, il y a d’autres solutions.

Mis à part un certain nombre de causes physiologiques, (inflammation de la prostate ou certains troubles du système nerveux par exemple) l’éjaculation rapide résulte généralement d’une des causes suivantes:

Les raisons:

 

1) Une réponse conditionnée due à l’habitude du coït rapide. C’est généralement ce qui se passe chez les jeunes gens qui ont eu leurs premières expériences sexuelles en hâte, soit avec des prostituées pressées par le temps, soit dans des conditions difficiles.

2) Le manque d’intérêt pour le plaisir de la partenaire. S’il le souhaite, l’homme atteint très rapidement la jouissance. Durant l’adolescence, une trop longue période de virginité agrémentée de multiples masturbations engendre des habitudes égoïstes par méconnaissance du plaisir à deux.

3) L’anxiété peut provoquer l’éjaculation prématurée. L’anxiété découle d’une relation qui se déroule dans des conditions stressantes (peur d’être interrompu par un événement extérieur). Un individu qui, par les circonstances de la vie, a été forcé de se masturber furtivement dans la honte fait qu’à peine la jouissance atteinte, l’individu refoule psychologiquement son plaisir et se dégoûte lui-même. Il peut même être dégoûté de sa partenaire s’il la rend responsable du désir qui l’a poussé à l’acte sexuel.

4) Le fait de n’avoir jamais appris à reconnaître et identifier les sensations immédiatement annonciatrices de l’éjaculation fait que celle-ci arrive «sans prévenir».

5) Une vive stimulation sexuelle après une période de continence prolongée.

Les remèdes :

Pour remédier à l’éjaculation rapide on doit se lancer dans des périodes de stimulation ne se terminant pas par une éjaculation.

Le contrôle éjaculatoire est comparable au contrôle urinaire: il peut être appris. Si pour quelque raison que ce soit, on se sent anxieux en présence de sa partenaire, les chances de succès sont minces.

 

La première chose à faire :

C’est d’éliminer l’anxiété en établissant des relations sécurisantes avec la partenaire.

Exercices

Ce qui suit n’est pas une description de la façon dont un couple fait l’amour, mais d’une série d’exercices qui vous permettront de vous améliorer. C’est provisoire car le vrai plaisir n’est pas la prise de conscience constante pour contrôler froidement ce qu’on est en train de faire. Il s’agit de se créer un réflexe.

Stade 1 :

Il est nécessaire d’apprendre à identifier la période de non-retour. Vous pouvez le faire seul ou avec une partenaire. Choisissez pour vous masturber, une heure et dans un endroit où vous ne risquez pas d’être dérangé. Stimulez-vous jusqu’au point de non-retour. A vous de sentir que dans les dixièmes de secondes qui suivent, vous ne pourrez plus vous empêcher de jouir. A ce moment-là, cessez, et attendez que la sensation disparaisse. Recommencez à vous masturber et cessez encore une ou deux fois (si c’est possible). Alors, mais seulement alors, autorisez-vous une éjaculation. ET CONTINUEZ…

Après vous être masturbé plusieurs fois de la sorte, vous n’aurez plus de difficultés à identifier la période d’inévitabilité éjaculatoire, et vous pourrez choisir le moment de votre éjaculation. Décider d’éjaculer demandera bientôt tout autant de contrôle de soi que décider de ne pas le faire!

Stade 2 :

Vous pouvez dès lors commencer à vous masturber avec une crème lubrifiante. Cette technique est destinée à recréer approximativement l’environnement du vagin et les sensations qu’il procure au pénis. Exercez-vous de la sorte jusqu’à ce que vous puissiez durer quinze minutes sans éjaculer. Faites alterner les mouvements superficiels et profonds, lents et rapides.

Stade 3 :

 

Si vous avez une partenaire qui consent à vous aider à faire ces exercices, arrangez-vous pour la mener à l’orgasme avant ou après l’exercice par des moyens digitaux ou buccaux. Si votre partenaire a elle-même des difficultés orgasmiques, dissociez vos deux problèmes, n’essayez pas de les traiter ensemble: ce serait courir à l’échec.

Toujours en utilisant une crème lubrifiante, faites-vous stimuler par votre partenaire jusqu’à ce que vous éprouviez le besoin d’éjaculer. A votre signal ou, si elle vous connaît bien, quand elle sent votre approche du point de non-retour, elle devra immédiatement cesser ses caresses et écraser légèrement le pénis entre le pouce et les deux doigts, à la base du gland, pendant 6 à 8 secondes environ. Parfois, quand le pénis est rendu glissant par la crème, il est difficile de fixer la prise au bon endroit. Mais cela n’a pas beaucoup d’importance. L’essentiel est de presser fermement. C’est la technique dite du «squeeze» Chez certains hommes, cette pression fait diminuer l’érection chez d’autres, elle n’a pas d’effet sur elle. Sous la pression, vous trouverez que votre désir d’éjaculer décroît et que vous êtes bientôt en mesure de reprendre contact avec le plaisir sensuel. Ici comme dans les stades précédents, efforcez-vous de refuser l’éjaculation au moins trois fois avant de vous laisser aller. Cet exercice doit être pratiqué jusqu’à ce que vous puissiez vous faire stimuler pendant au moins dix minutes avant de demander le premier «squeed». Arrivé à ce point, vous vous serez conditionné à profiter de longues périodes de plaisir génital sans éjaculer.

Votre but désormais doit être la recherche des sensations de plaisir, tout en sachant que vous pouvez avertir votre partenaire si vous vous sentez proche de l’éjaculation. Beaucoup d’hommes pensent au vagin comme à un lieu magique qui précipite automatiquement l’éjaculation. Il en résulte qu’ils sont capables de faire l’amour manuellement ou buccalement sans éjaculer, mais qu’au moment où ils entrent dans le vagin, ils explosent!

Stade 4 :

 

L’exercice suivant aide à détruire l’image d’un vagin vorace avide de sperme. Allongé sur le côté gauche, en face de votre partenaire, celle-ci étant donc sur son côté droit et vous faisant face, glissez votre jambe gauche sous les siennes et votre jambe droite entre les siennes. Vous êtes dans la position des ciseaux. Votre partenaire doit alors se faire pénétrer de votre pénis en état de non-érection. Ce n’est pas toujours facile, et il se peut que vous ayez développé une érection quand elle y sera parvenue (ce n’était pas le but). Dans ce cas, détendez-vous et laissez le temps à l’érection de s’effacer.

Nous en arrivons maintenant au mouvement de va-et-vient. Un mouvement rapide et profond favorise une éjaculation plus rapide. Beaucoup d’hommes croient qu’une fois qu’ils auront résolu leur problème d’éjaculation prématurée; ils pourront «pomper» longtemps à toute force et à toute vitesse comme un piston dans un cylindre. Il n’en est rien, et d’ailleurs l’art de faire l’amour n’est pas là.

Note:

 

Si vous n’avez pas de partenaire avec qui faire ces exercices retenez bien ces conseils : si vous sortez avec une nouvelle conquête avec qui vous espérez faire l’amour, n’hésitez pas à vous masturber jusqu’à l’orgasme avant votre rendez-vous (rassurez-vous, vous saurez encore faire l’amour après vous être masturbé, l’excitation due à la découverte d’une nouvelle partenaire est très importante). De toutes manières, rappelez-vous que le coït n’est pas la seule façon de faire jouir l’autre. N’oubliez pas que vous avez des mains et une bouche.

Stade 5 :

Si vous vous exercez avec une partenaire, reprenez la position en ciseaux. Après la pénétration, ne faites que le va-et-vient nécessaire pour conserver votre érection. Certains hommes n’ont besoin que de deux ou trois va-et-vient par minute, tandis que d’autres doivent se pousser des reins toutes les secondes. Si vous sentez le besoin d’éjaculer, immobilisez-vous complètement et demandez à votre partenaire d’en faire autant. Recommencez quand la tension est apaisée. Reprenez les va-et-vient nécessaires à la maintenance de votre érection. Afin de mieux vous concentrer, ne vous occupez pas du temps qui passe : convenez, avec votre partenaire que c’est à elle de vous dire quand les premières minutes sont écoulées. Si vous avez bien fait tous les exercices précédents, et si vous savez vous immobiliser à temps, vous n’aurez pas de difficultés à atteindre les cinq minutes. Cependant, ne vous découragez pas si vous éjaculez trop tôt. De la cinquième à la dixième minute de cet exercice, augmentez légèrement le nombre de va-et-vient par minute. A partir de la dixième minute allez aussi vite que vous voudrez. Refusez trois fois l’éjaculation en vous immobilisant et laissez-vous aller la quatrième fois. La prochaine fois que vous ferez l’amour avec votre partenaire, essayez de régler vos va-et-vient au rythme qui vous convient.

N’oubliez pas que plus on va lentement, moins on risque d’éjaculer.

Jusqu’à ce que vous ayez acquis un contrôle définitif sur votre orgasme, continuez à refuser l’éjaculation trois fois avant de vous laisser aller. Rappelez-vous que la partie initiale du coït doit être comme une danse. Il faut se mouvoir lentement et sensuellement. Réservez les poussées rapides pour la fin, afin de faire monter à son sommet la tension pour vous, comme pour votre partenaire.

Pigiste globe-trotter, essentiellement pour la presse américaine.

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