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La testostérone rend-elle les femmes plus désirables ?

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Les actrices testostéronées sont à la mode dans le porno et une production s’est fait particulièrement connaître dans le domaine des biscottos porno : Aziani. Tâchons d’en savoir plus sur cette intrigante tendance et son porte-étendard.

Des bras comme des fesses

Malgré son côté parodique, le film No Pain No Gain de Michael Bay révélait une cruelle vérité sur le monde du bodybuilding et du culturisme : la prise de stéroïdes et autres anabolisants avant les compétitions ou juste pour parader à la salle. En effet, la prise de testostérone pour gagner en masse musculaire a des effets similaires à la cocaïne : envie de baiser, de tout défoncer, yoyo émotionnel, crises d’angoisse et accès de colère. On voit ce que ça donne avec les mecs, des hardeurs ont été pris la main dans le sac, mais le plus étonnant est lorsque ce sont des femmes qui carburent à la testo avant d’entrer en piste pour tourner une scène de cul. Elles sont un paquet et ce sont d’authentiques stars dans le genre : Elisa Ann Costa, Carmin Blue, Briana Beau, Devon Michaels, Angela Salvagno, Ahslee Chambers, Brandi Mae, Farrah Dahl, Nikki Jackson… Ouf, on pourrait les égrainer comme les décimales de Pi.

La vérité est chimique

D’après une étude de l’université du Michigan menée par le docteur Sara M. Van Anders, la testostérone joue un rôle prépondérant dans la libido féminine. Car cette hormone n’est pas l’apanage des hommes. Les femmes la produisent en quantité bien moindre mais suffisante pour avoir une influence déterminante sur le désir. Lors de la ménopause par exemple, c’est la chute de la concentration de testostérone qui induit la baisse de désir. Des patches de testo ont ainsi été mis sur le marché pour atténuer les effets pervers de cette période avec des résultats probants pour celles qui les ont testés. Dans The Archives of Sexual Behavior : 40 years On, le psychiatre Kenneth Zucker de l’Université de Toronto a d’ailleurs rapproché la prise de testostérone de la fréquence des actes masturbatoires : en gros, plus une femme en prendra, plus elle sera excitée. Même topo en 2013, lorsque la journaliste Amy Gamerman publia un article sur le site du magazine Redbook expliquant comment la prise d’un gel à la testo recommandé par son gynéco avait redonné vie à sa libido en berne, même si elle expliqua à cette occasion que l’hormone n’était pas miracle sur l’orgasme. En gros : la testo n’est pas synonyme de jouissance.

Aziani Iron

Ces éclaircissements médicaux sont aussi chiants qu’importants dans la mesure où ils permettent de comprendre pourquoi la niche porno des femmes balaises avaient toutes les chances de connaître le succès. Car c’est une niche à succès. L’arbitre de l’industrie, AVN, l’a consacrée en décernant à une série du genre (Aziani Iron Girls) le titre de Meilleure Série de Niche aux derniers AVN Awards.

Un studio a donc le monopole du genre : Aziani et sa branche dédiée, Aziani Iron. A ne pas confondre avec l’actrice de J&M, Rachel Adjani, ni avec Isabelle Adjani ou Philippe Anziani d’ailleurs (RIP Matra Racing), Rachel & Buzz Aziani sont loin d’être des inconnus dans le porno. Busty Rachel est une précurseuse dans le web X puisqu’elle créa son premier site en 1999 avec son mari et photographe Buzz, forte du succès de ses impressionnants nichons qu’elle exhibait alors en softcore.

 

A partir de 2005, le menu du studio se diversifie : gangbangs, creampies, glory holes, un peu de lesbien et surtout, une riche idée : les Iron Girls et les Muscles Milfs

C’est là qu’on en revient au constat du docteur Kenneth Zucker : les Iron Girls se branlent. Uniquement. Gros godes champignons vibrants, strikers, bouteilles… les pornstars bodybuildés se rentrent tout sauf des bites. Du haut de ses 13 ans d’expérience, Buzz Aziani sait pourquoi : « Elles ne cherchent pas le plaisir comme une actrice ordinaire peut parfois le trouver, mais à s’exhiber encore plus pour montrer à quel point elles sont fières de leur corps. Une femme hormonée mouille beaucoup mais elle ne jouira pas plus. Comme un homme excité peut bander sans nécessairement réussir à éjaculer. Ce sont deux choses bien différentes ».

Le résultat visuel est très troublant. On ne peut s’empêcher de l’associer à celui d’un film transsexuel, d’autant qu’elles donnent à voir de jolis visages, des nibards démesurés et des cornichons russes en guise de clito. A vous de juger !

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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