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L’exode des strip-teaseuses californiennes

Depuis un petit peu moins d’un an, c’est la crise dans les strip-clubs de Californie. À force de départs, les ressources humaines de ces établissements nocturnes sont exsangues de leur « personnel de divertissement ». En d’autres termes, les strip-teaseuses se font la malle et ce, de façon généralisée dans tout l’état. Pénurie de tissu léopard pour y tailler des strings ? Scandale des barres de pole-dance contaminées au plomb ? Qu’est-ce qui peut bien amener les gogo-danseuses à quitter collectivement la terre promise californienne pour des contrées plus vertes ?
Les raisons de cet exode ont en réalité très peu à voir avec les caches-tétons et autres plateform-shoes typiques de l’univers coquins des clubs à fantasmes. Elles reposent en revanche sur des contingences socio-économiques qui se révèlent très problématiques pour la profession. En cause : la révision du statut de travailleur indépendant initiée par la Court Suprême de Californie.
Contre toute attente, tout commence en avril dernier par la mise en examen de Dynamex, une société de livraison, accusée de considérer improprement ses employés en tant que « travailleurs indépendants ». Aussi connue sous le nom d’uberisation, cette stratégie a le vent en poupe dans le secteur tertiaire depuis qu’une célèbre compagnie s’est imposée dans le secteur du transport de personne. En outre, elle aurait pour avantage de réduire les coûts engendrés par la masse salariale de vingt à trente pourcents aux Etats-Unis, rognant, comme en France, sur la sécurité sociale des travailleurs et l’imposition de l’état.
Aussi, pour mettre fin aux abus répétés dans ce domaine, la Court Suprême de Californie a par conséquent durci les conditions d’emploi de travailleurs indépendants, dans tous les secteurs d’activité. Du jour au lendemain, les clubs de strip-tease de Los Angeles à San Francisco, qui avaient un recours intensif à ce procédé pour s’allouer les services de leurs danseuses, se sont donc dûment mis à fournir fiches de paye, assurances maladie et cotisations chômage à ces dernières. Une aubaine pour cette frange de travailleurs marginalisés et stigmatisés, non ?
En vrai, pas du tout, comme l’explique une certaine Darla, danseuse érotique, au reporter de l’Examiner : « Tout l’intérêt d’être strip-teaseuse c’est de se lancer et faire de l’argent rapidement, personne ne sait d’où il vient, personne ne l’enregistre et personne ne le ponctionne. » Et l’Examiner d’ajouter que la franchise BSC Management, qui possède dix des douze clubs de San Francisco, a perdu près de 200 danseuses lors du changement de statut, lorsqu’elles ont reçu leur premier chèque de salaire, évidemment nominatif. Il va sans dire que vu la discrimination que pratiquent les sociétés bancaires à l’encontre des travailleurs du charme et du sexe, les gogos de BSC n’ont pas attendu de se faire griller auprès de leur guichetière pour quitter le navire. En parallèle, Darla revient sur le manque à gagner sec induit par son nouveau statut ; « Je peux aller travailler chez McDonald’s pour 15$ de l’heure, sans avoir à retirer mes vêtements, ni à endurer toute la merde que j’endure en tant que danseuse ».
Cet épisode témoigne une nouvelle fois de la difficulté d’améliorer la condition des travailleurs du sexe (au sens large), sans reconnaître a priori la spécificité de leur réalité professionnelle. Au contraire des travailleurs précaires déclassés par l’ubérisation, contraints de choisir entre gagner correctement leur vie et jouir d’une couverture sociale avantageuse, les TDS n’ont même pas le luxe de ce dilemme délétère. Stigmatisés au niveau institutionnel (système bancaire, justice, santé), autant qu’ils sont discriminés à titre privé, les actifs de cette catégorie socio-professionnelle sont réduits à l’anonymat, au secret et au blanchiment de leurs activités. Toute tentative de régulation en dépit de ces impératifs ne fera que jeter ces travailleurs dans une plus grande précarité, telle que l’exode que nous constatons actuellement en Californie.
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