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Les positions sexuelles impossibles du porno

Quiconque s’est déjà filmé en pleine acrobatie sexuelle s’est forcément heurté à cette douloureuse évidence : du point de vue strictement graphique, le rendu est quand même vachement en deçà du niveau professionnel. Ça gesticule, ça halète, ça gigote dans ce qui ressemble davantage à un documentaire animalier qu’à un chef d’œuvre érotique. Et pour cause ; on a généralement tendance à négliger le seul partenaire sexuel qui compte dans une réalisation pornographique : la caméra, et à travers elle, le spectateur en train de se palucher. En outre, dans le X, on a développé tout un répertoire de positions plus improbables les unes que les autres, non pour accentuer le plaisir des participants, mais pour magnifier le spectacle sexuel auprès du public. Voici donc cinq figures porno parfaitement inconfortables, qui hisse le cul au rang de performance visuelle.
La « reverse cow-girl »
Face à face, les mains sur le derrière, la tronche dans les nibard ; la « cow-girl », y a pas à dire, c’est le panard ! Qu’en est-il alors de la « reverse cow-girl » ? Eh bien, c’est un peu tout l’inverse. Les cheveux de madame dans la tronche, l’équilibre précaire, la pénétration courte du fait de l’angle d’attaque du pénis, qui doit escalader tout le périnée avant d’accéder au Saint-Graal ; la « cow-girl inversée » n’offre qu’un seul avantage : une vue parfaitement dégagée pour la caméra. On comprendra alors pourquoi il s’agit là de l’une des positions fétiches du porno. D’un même plan fixe, on capte tout à la fois le visage transi de l’actrice (qui simule), les seins qui vont et viennent lourdement de bas en haut, le ventre qui ondule, le bassin qui danse, et bien sûr, l’essentiel, la pénétration. En plus, elle se décline en anal comme en vaginal, voire en double péné, histoire de rajouter quelques tags bien sentis au moment de publier la vidéo sur la toile. Bref, pour le X, c’est du tout bon ! Dans l’intimité, en revanche, on a vu plus pratique. Fun fact : c’est d’ailleurs dans cette position qu’on constate le plus grand nombre de fractures du chibre. Vous voilà prévenus…
Le « soulevé de terre »
Celle-là, on la voit un peu partout, même en dehors du porno. On ne compte plus les films où le héros, fort et viril, porte sa dulcinée dans ses bras, en l’empalant tendrement alors qu’elle serre passionnément ses jambes autour de son bassin. C’est beau, c’est doux, c’est sexy et, pour le commun des mortels, c’est relativement infaisable. Attention, on ne dit pas ; s’il vous arrive régulièrement de pousser de la fonte, et pour peu que votre moitié ait des mensurations compatibles -on ne va pas se mentir, le poids de l’intéressée est ici un facteur-clé-, il y a clairement moyen d’y parvenir. Mais le fait est que c’est rarement aussi glamour qu’au cinéma. Après trois à-coups vaillants et prometteurs, ça vire souvent à l’épreuve de force, où le porteur essaie tant bien que mal de maintenir sa prise comme son érection, sans déchausser, alors son amoureux fardeau s’accroche comme il peut, luttant contre l’envie légitime de planter ses griffes dans la chair de son cher, pour ne pas s’affaler lamentablement par terre. En clair, une position à réserver aux haltérophiles du cul…
Le « full Nelson »
À mi-chemin entre la position sexuelle et la prise de catch, le full Nelson est en quelque sorte une version hardcore de la « reverse cow-girl ». L’homme, allongé sous sa partenaire dos tourné, vient passer ses bras sous chaque genou, avant de fermer le verrou en joignant les mains contre la nuque de madame. Tout un programme. Autant dire que sans une condition physique impeccable, une souplesse de danseuse étoile, et potentiellement un brevet de secouriste, c’est l’accident assuré. D’autant qu’il ne s’agit là que du niveau débutant, car l’authentique full Nelson se pratique évidemment debout, droit sur ses jambes, la demoiselle empalée « blottie » dans les bras sûrs de son colosse de partenaire. Les hardeurs capables d’une telle prouesse se comptent vraisemblablement sur les doigts d’une main. Alors franchement, si vous y parvenez, autant vous filmer, il y a carrément un AVN Award à la clé.
Le « marteau-pilon »
Encore un classique incontournable du porno. L’homme, debout, introduit son sexe dans l’un des orifices offerts de sa partenaire, qui l’attend nonchalamment les pattes en l’air, confortablement installée sur la largeur de sa nuque de galine et de ses frêles épaules. Ou quand le plaisir sexuel rencontre le génie civil. Le pénis, ainsi inséré dans un angle défiant les lois les plus élémentaires de l’anatomie, aurait le mérite de visiter des zones rarement investiguées du vagin de sa partenaire. Mais vu le prix d’une séance chez l’osthéo, pas certain que ça vaille le coup. Toujours est-il que la caméra, elle, se régale. En plongée, saisissant l’abandon d’une hardeuse béante de plaisir, en contre-plongée, soulignant les proportions absurde du golgoth, ou tout simplement en plan large, magnifiant cette invraisemblable symétrie verticale ; avec le marteau-pilon, on en prend toujours plein les mirettes !
Le « trophy hunter »
Le pied sur le visage de la bête vaincue, le fusil fièrement fiché dans le trou de balle, le « trophy hunter » est un peu le big game du gonzo hardcore. Machiste à souhait, la figure glorifie comme aucune autre la position masculine dominante, dialectique encore chère à une grande part de la production pornographique. Mais outre la dimension éthique discutable d’une telle posture, lorsqu’elle est accomplie avec la femme de sa vie pour récipiendaire, ou toute autre demoiselle d’ailleurs, sa logistique n’a rien d’une partie de plaisir non plus. Tout commence comme une levrette, pour laquelle la propriétaire de la croupe à malmener cambrera l’échine au point d’épouser de sa joue la surface du canapé en skaï qui sert invariablement de support à ce genre d’acrobaties. Le chasseur de trophée viendra alors se positionner derrière sa proie, sauf qu’au lieu de s’emboîter dans le même plan qu’elle, il effectuera une fente, de sorte à venir placer son pied (que l’on souhaite propre) sur la joue libre de sa conquête. Puis, il tentera, autant que faire se peut, de limer de traviole l’orifice choisi tout en maintenant son équilibre sur un seul appui, pour ne pas ajouter au supplice de la victime de ses ardeurs. On a rarement vu plus casse-gueule, au sens figuré comme au sens propre.
En somme, le répertoire porno tient à peu de choses près du Kamasutra revisité : une gymnastique sexuelle aussi complexe que foisonnante au service d’une promesse très incertaine d’émerveillement érotique. À la différence que si le recueil hindou se veut entièrement dédié au plaisir des participants, reléguant les considérations esthétiques au second plan, le récital porno, lui, fait tout l’inverse. Un catalogue acrobatique entièrement adressé au plaisir esthétique d’un tiers, souvent au mépris des sensations de ceux qui l’exécutent avec abnégation. De quoi relativiser l’intérêt de le pratiquer à la maison, vous ne trouvez pas ?
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