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Rencontre avec Jasmine « SilkStockingsLover » Walker, auteure d’histoires érotiques sur Literotica
Contributrice parmi les plus prolifiques du site de littérature érotique Literotica, SilkStockingsLover nous fait l’honneur d’un entretien sur son art si particulier.
Plateforme gratuite et hyper-populaire, Literotica est le temple de la littérature érotique en ligne. Comptant des centaines de milliers de récits coquins, cochons, voire carrément vicelards, il est alimenté bénévolement par des milliers de petites mains anonymes, mues par la seule gloire de partager leurs fantasmes intimes, leurs lubies perverses et leur sens de la narration avec le reste du monde. C’est le cas de Jasmine Walker, dite SilkStockingsLover (« L’amoureuse des bas de soie » en français), autrice, tenez-vous bien, de plusieurs centaines d’histoires originales. Une œuvre monumentale, dont on peine à mesurer les proportions, et son importance dans la vie de sa créatrice. Le mieux est donc encore de lui poser la question…
Quand et comment as-tu commencé à écrire ? Quel était ton premier roman érotique ?
Pour le plaisir, autour de 2007. Mes deux premières histoires A Perfect Fall et The Complete Submission sont toutes les deux parues le même jour d’avril 2010. Je n’écris pas de roman à proprement parler, mais des histoires, des séries par chapitre. Ma première série populaire a été Bedding the Babysitter. Et ma première nouvelle complète, réaliser d’une traite et la controversée Deconstructing the Professor.
Combien d’histoire as-tu produit depuis tes débuts ? Combien de pages as-tu écrites ?
J’ai publié 550 histoires/chapitres, plus une douzaine en attente de parution. Et je serais bien incapable de mesurer le nombre de pages que cela représente… Des milliers, sans aucun doute.
Combien de temps te faut-il pour produire une histoire, un chapitre ?
Parfois, il me faut seulement quelques jours, parfois plusieurs semaines. Occasionnellement, ça me prend des mois, quand Decontructing m’a pris deux ans à écrire. Mais comme j’écris par chapitre, je peux toujours revenir à une ancienne histoire et la continuer, comme je l’ai fait pour Becoming a Lesbian Slave. Je reçois quotidiennement des demandes de suites à de nombreuses séries.
Où trouves-tu l’inspiration ?
Je m’inspire de mes fantasmes. J’aime porter des collants, j’ai un faible pour les grosses queues noires (« bbc » dans le texte), et j’adorerais être soumise par une femme plus jeune. Mon récent essai Twenty-Two Questions Again détaille assez bien mes penchants de ce côté-là. Sinon, je m’inspire des requêtes de mes lecteurs, et du porno que je regarde.
Quel porno regardes-tu ?
Principalement du lesbien. Mais j’aime la variété.
Tu as beaucoup d’histoire d’inceste à ton actif. Pourquoi ? Fantasme personnel, quête artistique des limites morales, ou autre chose ?
L’inceste est le thème qui génère le plus de lectures et introduit mes fans à tous mes autres travaux. Je pense effectivement qu’il s’agit d’un tabou assez pervers et j’aime écrire sur les tabous pervers, même si je n’éprouve aucun désir d’en faire l’expérience personnelle. Ceci dit, n’est-ce pas justement le propre du fantasme… que d’explorer ce que l’on ne ferait jamais ?
As-tu des tabous ?
Je ne suis pas branchée scato ou zoophilie, mais en dehors de ça, je suis plutôt très ouverte. Pour ce qui est de l’écriture, j’éprouve des difficultés à retranscrire le bondage, au-delà de quelques petits jeux soft.
N’est-ce pas intrinsèquement nuisible de diffuser des comportements répréhensibles (inceste, chantage, soumission, etc.) à travers la fiction ? Est-ce faire la promotion de tels comportements ?
Une question fascinante. J’imagine que d’une certaine manière, c’est effectivement condamnable. Moi-même, ça m’énerve quand je lis des conneries stupides et biaisées sur Twitter. Ceci dit, ceux qui lisent mes travaux choisissent de le faire, et je donne des avertissements pour le matériel qui pourrait être perçu comme répréhensible, par exemple, une histoire qui emploierait le N-word. Donc je ne sais pas trop. Je pense être quelqu’un de bien. J’écris des fictions que d’autres apprécient (certains détestent), et pourtant une partie de ce que j’écris pourrait effectivement être assimilé aux bêtises crasses qui me mettent hors de moi sur Internet.
Avec la sensibilisation croissante de notre société aux questions de justice sociale et de violence sociale intériorisée, ne crains-tu pas que le domaine du fantasme puisse être menacé par le progressisme, ou du moins entrer en conflit avec lui ?
Le porno est sous le feu des critiques, et j’imagine que la littérature érotique pourrait très bien être la prochaine cible.
La liberté d’expression est justement censée être ça, mais l’histoire du monde nous a déjà montré à quelle vitesse ce droit peut nous être retiré. Cela étant, j’écris pour le plaisir, et bien que j’adore les e-mails et les réponses que je reçois, si tout devait s’arrêter demain, ça m’irait. C’est pour moi une source d’amusement, pas une carrière.
Peut-on parler de toi ? Quel âge as-tu ?
Oui, bien sûr, j’ai 46 ans.
Pourrais-tu nous dire, très approximativement, d’où tu viens ? (milieu, genre, situation, travail…)
Femme, mariée, avec des enfants, institutrice dans une petite ville du Canada.
Ces éléments sont-ils pertinents pour comprendre ton art et pourquoi tu le fais ?
Non, je ne crois pas, outre le fait que mon mari est souvent absent et que je m’ennuie facilement.
Dans ton entourage, est-ce que quelqu’un sait que tu comptes parmi les auteurs anonymes de littérature obscène les plus prolifiques ?
Personne, c’est un secret.
Trouve-t-on des éléments autobiographiques dans ce que tu écris ?
Beaucoup, autant du point de vue de mes propres fantasmes que des indices sur ma propre personne. Ma série Best of Both Worlds contient, je pense, le plus grand nombre d’indices concernant ma véritable personnalité… enfin, ma véritable personnalité fantasmée.
Pourquoi publier sur Literotica ?
C’est là où je lisais de l’érotisme. C’est le site avec la plus grand audience ; du moins, ça l’était. Je ne connais pas bien les autres sites.
C’est avant tout une communauté, ou un simple canal de distribution ? Connais-tu d’autres auteurs ?
Il y a une communauté, c’est vrai. Mais je n’en fais pas parti. Pas le temps. J’ai discuté avec quelques confrères et nous nous suivons sur Twitter. Rien de plus.
As-tu déjà songé à être éditée à titre professionnel ? Peut-être l’es-tu déjà. Sinon, pourquoi ?
Jamais sérieusement. J’ai réfléchi à publier quelques travaux, mais je suis trop feignante pour m’y mettre réellement. Spanked to Submission – qui est en fait ma toute première nouvelle, maintenant que j’y pense, est parue en livre, mais en vrai, elle ne m’a jamais rapporté le moindre sou.
Merci Jasmine.
Merci à vous. Je suis flattée d’avoir été interviewé.
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